Les jeunes sont investis de la mission de créer de l'emploi et, surtout, de créer des richesses pour mettre sur pied une économie diversifiée. Ce qui incombe en réalité à l'Etat est posé sur les frêles épaules d'une jeunesse qui se cherche encore et qui ressent le besoin d'être soutenue dans ses premiers pas. Bénéficier d'un crédit pour la création de microentreprises ne constitue pas toujours un sésame, les attributaires continuent à rencontrer des obstacles en dépit des directives présidentielles pour l'allègement des procédures, quand ils n'essuient pas tout simplement un refus à peine voilé. Le découragement est au bout du parcours de beaucoup de prétendants au crédit qui ne résistent pas aux pratiques bureaucratiques nichées dans des esprits souvent malintentionnés. C'est que les mentalités n'ont pas suivi le travail d'allègement des dispositifs d'aide à l'emploi, et le népotisme a toujours cours. Des jeunes se démènent pour trouver la solution à leur chômage et, pour certains, concrétiser leur ambition de créer leur propre entreprise par le biais d'un crédit bancaire. Beaucoup n'y arrivent pas à cause de tous les obstacles dressés au niveau d'institutions censées les aider et leur baliser le chemin. D'autres rencontrent des difficultés pour mener leur projet jusqu'au bout. Ce n'est pas toujours évident que l'entreprise soit un succès, le talent peut faire défaut quand ce n'est pas les nombreuses contraintes qui se mettent en travers de son parcours, de son aventure même car la mise en ?uvre des mesures par les pouvoirs publics peut être fantasque. La réussite relève de l'exploit, et c'est là tout le mérite de ces jeunes qui concrétisent leurs ambitions et parviennent même à créer des postes d'emploi. Gageure et exploit, voilà ce qui vient à l'esprit quand on connaît les lourdeurs de la machine bureaucratique au long souffle et toutes les tares qui enchaînent encore les mentalités. Les mécanismes ont toujours besoin d'être huilés, cela risque d'être long avant que la voie soit ouverte à tous les jeunes, sans qu'aucun obstacle ne les empêche de réaliser leur objectif. Les charger d'une tâche qui n'est pas la leur, c'est noyer le problème qui se pose aux pouvoirs publics sans que celui-ci ait été sérieusement pris en compte. Créer des richesses et trouver des alternatives aux hydrocarbures nécessite un balisage de la part de ces mêmes pouvoirs publics qui ont délaissé les domaines autres que les hydrocarbures. Le tourisme peine à sortir de l'ornière faute d'une politique qui le propulserait vers l'avant, alors que tout s'y prête, tandis que l'agriculture commence à peine à germer, pour ne citer que ces deux domaines qui pourraient constituer une richesse pour notre pays. Y investir alors que tout est en jachère (que ce soit pour le tourisme ou pour l'agriculture) est synonyme d'aventure.R. M.
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Posté Le : 26/02/2012
Posté par : archives
Ecrit par : Rachida Merkouche
Source : www.latribune-online.com