Algérie

Incinération des chaumes Une réglementation bafouée et bonjour les dégâts


L'incinérationdes chaumes est en principe réglementée, par un arrêté du wali, qui fixe ladate à partir de laquelle cette opération peut avoir lieu conformément auxdispositions contenues dans le dit arrêt. A Constantine, malheureusement, denombreux exploitants agricoles commencent à mettre le feu à leurs parcelles,sitôt les moissons finies, sans respect ni considération pour la réglementationet surtout sans prendre en considération les risques qu'ils font courir auxautres exploitants, qui n'ont pas encore achevé leurs moissons-battages.Ainsi, aux portesde Constantine, sur la route d'El Gammas des parcelles ont commencé à brûler,cette saison, dès la première quinzaine de juillet. Il s'agit de parcellesd'orge récoltées à la fin juin, nous disent des fellahs, et dont lesexploitants ont vite fait d'y mettre le feu, pour éviter que des troupeauxovins y viennent pâturer, et fatalement piétiner le sol, rendant difficile leslabours. Partout ailleurs, dans la commune d'Ain Smara, sur la route de Mila,aux alentours de la forêt d'Ain Naga ou du Méridj, il a été constaté que desparcelles moissonnées ont commencé à fumer, dès les premiers jours de juillet.Des fellahs mitoyens à ces parcelles incriminées, catastrophés par les risquesde voir leurs récoltes non encore moissonnées, partir en cendres, ont manifestéleur mécontentement auprès de la DSA et de la Chambre de l'agriculture, pour attirer l'attention desautorités sur ce qu'ils assimilent à de véritables délits. D'autres tentent àl'occasion de protéger leurs parcelles en effectuant un labour tout autour,mais, disent-ils, cela ne suffit pas à empêcher la propagation des flammessurtout quand le vent se met de la partie. Ces dernières 24 heures, près de 100 hectares decéréales dans les communes de Benbadis, de Didouche et Zighout Youcef ont étédécimés par le feu et dans beaucoup de cas, c'est l'incinération des chaumes,qui était en cause, comme le déplorent de nombreux fellahs.Pourtant l'arrêtéinterdisant cette pratique, qui ne peut donc se faire avant le 31 juillet dechaque année, existe et reste toujours en vigueur. Son application devraitpermettre à tous les fellahs de faire entrer leur récolte, en toute sécurité,puisque les risques d'incendie toujours présents sont dès lors amoindris.Le fait est quel'incinération des chaumes n'est pas respectée et est devenue une pratiquecourante dans le pays, bien qu' elle soit réglementée dans le temps et dansl'espace au même titre que la chasse ou la pêche. Il faut savoir que l'onincinère les chaumes, pour se débarrasser des parasites et des maladies quiaffectent les emblavures céréalières. Cette pratique serait de nature àfaciliter les travaux du sol, surtout pour ceux qui ne pratiquent pas lajachère et s'entêtent à ensemencer la même parcelle tous les ans jusqu'à sonépuisement. Il s'agit aujourd'hui pour les responsables concernés de fairerespecter absolument la réglementation, qui interdit de mettre le feu auxparcelles moissonnées avant le 31 juillet, sinon bonjour les dégâts !
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