Algérie

Incidents autour du meeting de Belkhadem à Djelfa



Leur seul souci étant de réunir le plus grand nombre de citoyens, les organisateurs n'ont pas trouvé mieux, pour accueillir Belkhadem dimanche, que de choisir la salle omnisports très spacieuse certes. Néanmoins, ils n'ont pas tout prévu les mesures de protection qui s'imposent en pareille circonstance. DjelfaDe notre correspondantL'assistance « venue » nombreuse chauffée à blanc pour battre des mains et scander toutes sortes de slogans a vite fait d'aller à la débandade dès l'apparition du SG du FLN entouré d'un véritable commando de choc du corps d'élite de la gendarmerie composé d'une dizaine d'éléments. La première friction s'est produite entre celle-ci, armée jusqu'aux dents, et une foule, subitement en furie, qui tenait mordicus à approcher Belkhadem. Un des éléments civils de la garde rapprochée de Belkhadem a même levé la main sur le premier magistrat de la ville (FLN) qui pourtant a décliné son identité. Tant bien que mal, le calme est revenu après l'entonnement de l'hymne national et à l'issue de la rencontre, les choses ont récidivé et failli cette fois prendre la tournure du « sauve-qui-peut ».Tout le monde voulait emboîter le pas à Belkhadem si bien que les plus faibles et même certains éléments du commando ont failli être écrabouillés contre le mur par une marée humaine pressée aussi de rejoindre les bus « loués » pour retourner au bercail. Beaucoup de personnes, notamment la gent féminine, ont été sérieusement malmenées.Le discours fut expéditif et n'a duré qu'un quart d'heure, le temps de mettre en exergue le bilan de Bouteflika. « L'Algérie n'est pas un manège, celle du pousse-toi que je m'y mette, c'est le peuple qui décidera de l'alternance. » C'est tout ce qu'on a pu retenir de ce meeting cacophonique dont le moins que l'on puisse dire est qu'il avait les allures d'un manège, mais un manège périlleux.


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