Algérie

Incidences Orales Et écrites Du Contact Wolof/français Au Senegal



La langue française est en contact depuis plus de trois siècles déjà avec les langues autochtones du Sénégal. Ce contact se retrouve actuellement dans une situation de coexistence et de confrontation du fait des statuts théoriques et des rôles pratiques des langues en question. Langue « officielle », le français est «de droit » la langue de l’administration, de la justice et de l’éducation nationale publique, ce qui lui confère un pouvoir institutionnel et de promotion sociale encore important. Il jouit sans doute ainsi d’une certaine « majoration », de principe, réduite en réalité de par le taux toujours considérable (72,8%) d’analphabétisme. Il est, dans ses réalités d’emploi, concurrencé principalement par le wolof, langue véhiculaire certes globalement prépondérante, mais frappée de fait d’une certaine péjoration ou « minoration » de par son statut de « simple langue nationale ». Cette situation de contact a eu des effets dans les réalités orales et écrites des langues en cause, avec l’existence, d’une part, en « français du / au Sénégal » , de « sénégalismes », d’emprunts, de calques, de xénismes (ou pérégrinismes ou citations) et d’interférences, et, d’autre part, dans nos langues nationales, de beaucoup d’emprunts (au français), de mélanges de codes, de xénismes, de problèmes de prononciation et d’écriture, toutes choses que je me propose de revisiter ci-après, concernant essentiellement le français et le wolof, avec, à la clé, quelques propositions de points de «réaménagement » linguistique.

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