Avec l'annonce des restrictions budgétaires par le ministère de la Culture, les troupes artistiques de Sidi Bel Abbès craignent l'annulation, une nouvelle fois, du Festival international des danses populaires.«C'est le flou total ! A ce jour, aucune date n'a été retenue pour l'organisation de la 12e édition du festival», s'alarme Kazouz Mohamed, président de l'association Beni Ameur et potentiel commissaire de la prochaine édition. Après l'annulation de l'édition de 2016, Kazouz Mohamed a été proposé, en juin dernier, pour prendre en charge l'édition de 2017, mais aucune décision ne lui a été notifiée depuis. «J'ai été reçu le mois passé par des responsables du ministère de la Culture, mais aucun d'eux n'a pu se prononcer sur la tenue ou non de la prochaine édition», affirme-t-il.Dans le milieu artistique local, la probable annulation de la 12e édition risque d'«enterrer» l'activité culturelle dans la wilaya, qui, depuis plusieurs mois, a été ramenée à sa plus simple expression. «Pour la bonne préparation de la prochaine édition, j'ai pris contact avec plusieurs troupes étrangères, qui attendent toujours une confirmation de leur participation par le ministère de la Culture.L'incertitude qui pèse sur le déroulement de la 12e édition risque, si elle se prolonge, d'aboutir à l'annulation, pour la seconde fois, de cet événement culturel d'envergure internationale», explique, avec amertume, M. Kazouz. Il cite, parmi les troupes contactées, les ensembles artistiques du Mexique, d'Albanie, de Roumanie, d'Egypte et de Tunisie. Sans compter les troupes issues des wilayas de Tamanrasset, Tizi Ouzou, Ghardaïa, Adrar et Constantine, ainsi que les locales. «Notre plan d'action prévoit, dans le cadre de la prochaine édition, de mettre en valeur la richesse du patrimoine culturel du Sud algérien, en favorisant la participation des troupes de Ghardaïa, Tamanrasset et Adrar», souligne-t-il.Fort du soutien de plusieurs associations culturelles et faisant preuve de beaucoup de témérité, le président de Beni Ameur estime qu'en cas d'annulation du festival, il optera pour l'organisation de journées internationales pour maintenir l'âme d'une manifestation qui a vu le jour, à Sidi Bel Abbès, il y a plus de quinze ans. «Il est impératif de perpétuer l'esprit du festival malgré les restrictions budgétaires qui frappent le secteur de la culture», ajoute-t-il.Rappelons que plusieurs troupes issues de 16 pays de différents continents ont pris part à la 11e édition, qui s'est tenue en 2015.Parmi ces pays, il y a lieu de citer les Etats-Unis, l'Inde, la Bosnie, la Côte d'Ivoire, la Syrie, l'Egypte, le Liban, le Burkina Faso, l'Ukraine, la Biélorussie, la Serbie, l'Indonésie, la Palestine, la France, la Grèce et la Bulgarie.
Posté Le : 21/03/2017
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Abdelkrim Mammeri
Source : www.elwatan.com