Dans un rapport qu'elle vient de rendre public, Goldman Sachs, la très réputée banque américaine, a évoqué des "incertitudes" entourant la capacité de l'Opep et ses alliés à "étendre les réductions de production à l'année prochaine", dans le but de soutenir les prix, "dans un contexte de faible demande et d'une récente recrudescence des cas de contamination au coronavirus". Selon l'accord en vigueur de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de leurs alliés, le retrait actuel du marché de 7,7 millions de barils par jour doit être ramené à 5,8 millions à compter de janvier 2021.Il n'existe cependant pas de consensus autour de ces coupes. Et, beaucoup d'observateurs tablent sur un report de trois à six mois de l'application de ces plans de baisse. La décision finale autour de ces réductions sera vraisemblablement prise à l'occasion du prochain sommet de l'Opep+ prévu le 30 novembre et le 1er décembre prochain. Cette rencontre au sommet est très attendue. Mais, elle sera "tout sauf simple", estime Tamas Varga, analyste senior chez PVM Oil Associates, cité par des médias internationaux.
Il s'agit d'une réunion cruciale, dès lors que les décisions qui seront prises détermineront, en partie du moins, l'évolution des cours de l'or noir en 2021. Goldman Sachs s'attend à ce que les prix internationaux du Brent de référence atteignent "en moyenne 47 dollars le baril si les restrictions de production sont prolongées" en 2021, est-il mentionné dans le rapport.
Hier, le prix du baril de Brent de la mer du Nord a grimpé à 48,31 dollars, soutenu par les avancées autour de vaccins contre le Covid-19. Si les membres de l'alliance (Opep+) sont conscients de la nécessité de continuer à renforcer leur capacité à agir efficacement pour maintenir la tendance à la hausse des cours, les vues divergent sur la manière d'y parvenir.
La banque américaine écrit dans son rapport que l'Opep+ fait face à "des difficultés" pour remplir sa mission : "Aider à rééquilibrer le marché après un choc de demande sans précédent tout en augmentant ses revenus et sa part de marché à moyen terme." Au-delà des objectifs qu'elle se fixe, l'alliance ne pourrait être à l'abri d'un retournement imprévu sur les marchés où les incertitudes sont encore loin d'être dissipées.
Intervenant lors d'un forum organisé lundi dernier par le groupe pétro-gazier Crescent sur les perspectives énergétiques, le secrétaire général de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, Mohamed Barkindo, a déclaré que les perspectives pour le pétrole brut peuvent sembler "anémiques maintenant", mais que nous prévoyons une "normalisation progressive de la croissance de la demande à mesure que le monde se remettra du choc Covid-19".
Et d'indiquer : "Nos analystes prévoient que la demande mondiale de pétrole reviendra à une croissance annuelle relativement robuste et atteindra près de 104 millions de barils par jour d'ici à 2025." Barkindo porte ainsi son regard vers un horizon lointain. Et cela n'est pas de nature à rassurer les marchés.
Youcef Salami
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Posté Le : 26/11/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Youcef SALAMI
Source : www.liberte-algerie.com