Algérie

Incertitude politique et méfiance des investisseurs au Sud CHUTE DE LA DEMANDE ET BAISSE DES IDE DE LA ZONE EURO EN CRISE



Les effets de la crise de la zone euro renforcent les difficultés liées aux incertitudes politiques et à la méfiance des investisseurs, dans la rive Sud. Elle complique davantage des situations économiques déjà difficiles, notamment celles de la rive Sud et méditerranéenne.
Dans un rapport publié au courant de cette semaine, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd), indique que nombre de pays méditerranéens souffrent ou vont souffrir de l'affaiblissement de la demande émanant des pays de la zone euro. L'institution londonienne, chargée de soutenir le développement de l'économie de marché dans les anciens pays communistes d'Europe de l'Est est, depuis 2011, dans le Monde arabe. La croissance devrait faiblir en 2012 à travers les pays dont les économies dépendent fortement de la santé des économies de la zone euro.
En Tunisie, malgré des signes de reprise (+ 33% pour le secteur touristique au premier trimestre,+ 29% pour les IDE), l'activité industrielle, soumise aux commandes de la zone euro, a diminué entre le dernier trimestre 2011 et le premier trimestre 2012.
Au Maroc, les exportations, les rentrées touristiques et les investissements directs étrangers (IDE) dépendent fortement de la santé des économies de la zone euro. Résultat, la croissance devrait faiblir en 2012. En Turquie, devenue l'usine de l'Europe, la croissance (8,5% en 2011) est descendue à 3,2% au premier trimestre 2012.
Plus rares, les IDE deviennent aussi plus sélectifs et se détournent de pays relevant de zones jugées à risques, que fuient des investisseurs inquiets pour la stabilité du Moyen-Orient. Toutefois, les 10 pays du sud de la Méditerranée attirent en 2011 38,94 milliards de dollars soit 2,6% des IDE mondiaux, alors qu' ils pèsent pour 4% de la population mondiale.
Ce montant qui représente presque 3 milliards de plus que l'an dernier, cache en réalité des disparités. Malgré la crise économique, les IDE ont augmenté de 16% entre 2010 et 2011, pour atteindre 1,500 milliards de dollars, mais le rapport de la Cnuced pronostique que le niveau des IDE devrait diminuer globalement en 2012, notamment au premier semestre.
L'Algérie n' a pu attirer que 2,5 milliards de dollars en 2011 contre 2,2 milliards de dollars en 2010. Si la tendance globale affiche une baisse au Maghreb, imputable aux situations politiques en Tunisie et en Libye, on enregistre une dégringolade très préoccupante en Egypte et en Syrie.
Par contre, ces investissements ont quasiment doublé en Israël et en Turquie entre 2010 et 2011. Le rapport qui tente d'évaluer la contribution au développement économique des IDE implantés dans chaque pays, souligne que des pays comme l'Algérie et sous-performent la Grèce, sont des pays qui, tant au niveau du stock d'IDE rapporté au PIB qu'au niveau de la contribution de ces IDE au développement économique du pays.
La Cnuced constate également dans son rapport que, du fait de la crise économique, de plus en plus de pays adoptent une approche restrictive par rapports aux investissements sortants.
Ces pays mettent en place des stratégies pour rapatrier les investissements étrangers afin d'améliorer leur balance des paiements, de dynamiser leur création d'emploi et leur tissu industriel.


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