Algérie

Incertitude afghane



Une bien mauvaise nouvelle pour les journalistes français enlevés mercredi dernier en Afghanistan. En fait, il n'y a pas de nouvelle du tout, puisque personne ne sait qui les a enlevés, ce qui rend encore plus complexe la situation dans ce pays envahi en 2001 par une coalition conduite par les Etats-Unis.Les talibans ont bien été chassés du pouvoir, mais plus de huit années après, ils n'ont jamais paru plus proches. Même si le président américain s'est engagé dans l'opération la plus périlleuse de son mandat qui consiste à retirer l'armée américaine de ce pays en 2011, c'est-à-dire dans peu de temps. Cela ne prouve absolument rien et ne garantit rien, parce que le jeu serait faussé. Effectivement, les talibans ont nié hier toute implication dans l'enlèvement des deux journalistes français à Omarkheil, au nord-est de Kaboul, dans une zone dangereuse en dépit de la présence de bases militaires françaises à proximité. On se rend alors compte à quel point cette présence ne sert pas à grand-chose, et certainement pas à rassurer les populations locales en attendant de les faire basculer dans le camp du pouvoir en place à Kaboul.Mais cela est une autre question que les différents états-majors regrettent d'avoir quelque peu négligée, lui préférant l'option militaire, même quand elle est aveugle et qu'elle cause des victimes civiles en très grand nombre. Combien sont-elles à avoir été ciblées par des attaques aériennes ' Un jour peut-être, le bilan sera dressé.Qui a donc pu les enlever ' Répondre à cette question, c'est déjà situer toute la complexité de ce qui est devenu une équation, avec ce faisceau d'intérêts pas toujours convergents, avec les talibans qui luttent pour le pouvoir et tous ceux qui gravitent autour d'eux, mais aussi autour du pouvoir du président Hamid Karzaï, accusé déjà d'avoir fait perdre la guerre, en raison de ses accointances avec des chefs de guerre ou encore son implication sinon celle de ses proches avec les milieux de la drogue. Au point de ne plus savoir qui est qui, tellement les moyens utilisés sont les mêmes pour un enjeu qui n'est pas de même nature. D'ailleurs, un haut responsable militaire français présent sur place a parlé de « zone d'insécurité » et laissé entendre que ce qu'on appelle les insurgés s'attaquent « plutôt aux véhicules militaires ». Une manière d'évoquer ce qui tient lieu de réalité aussi bien en termes d'autorité que de pouvoirs locaux, ces derniers étant connus.Quant au premier, le Parlement afghan a rejeté samedi les candidatures de près des trois quarts des ministres présentés par le président Hamid Karzaï qui avait mis plus d'un mois et demi à présenter au Parlement son gouvernement, lui-même élu à l'issue d'un scrutin présidentiel calamiteux.Un revers pour Karzaï, mais par ailleurs un bien mauvais signe pour toute la coalition internationale. C'est le temps des interrogations. Obama a tracé une limite dans le temps. Mais avec quel objectif '


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