Algérie

Incapacité, incohérence et absence de vision IIè session de l'apw



Incapacité, incohérence et absence de vision IIè session de l'apw
Le taux d'exécution du budget d'équipement est révélateur d'une grande incompétence de certains secteurs : le wali préconise le gel des projets non entamés.Dans le cadre du budget complémentaire de la wilaya, qui a été adopté à la majorité hier lors de la session ordinaire de l'APW, il a été révélé que seulement 43% de ce budget ont été exécutés concernant la partie équipement. Selon le wali, Noureddine Bedoui, c'est un fait révélateur d'incapacité pour certains secteurs d'activité de l'exécutif de wilaya. Ce dernier a tranché ainsi : «Tous les projets inscrits pour cet exercice et qui n'ont pas été entamés, seront automatiquement gelés pour être reconduits au profit d'autres secteurs.» Cette remarque était surtout destinée au directeur de l'administration locale (DAL). Le wali a en outre demandé d'identifier les secteurs défaillants. Apparemment beaucoup de points inscrits à l'ordre du jour sont en situation de blocage.
A titre illustratif, la construction en cours de 4 salles de prière en préfabriqué (modulable) à Ali Mendjeli, précisément au niveau des UV, dont le programme a été présenté par le président de la commission chargé des affaires religieuses et culturelles, A. Amirèche, a fait l'objet de contestation par certains élus sur leur côté «architectural et civilisationnel». Pour eux, c'est une atteinte lourde de conséquences pour les générations futures. Ce à quoi le wali a sèchement rétorqué: «Vous n'avez apparemment aucune idée de la situation qui prévaut dans cette nouvelle ville et de ses habitants qui sont livrés à eux-mêmes ; pour nous c'est une solution d'urgence qui ne doit aucunement être sujette à critiques, parce que l'intérêt général prime, notamment sur le plan sécuritaire ; cette ville ne dispose même pas d'un statut.» Allant encore plus loin, il dira que la nouvelle ville est un grand point noir qu'aucun responsable ne veut assumer : «C'est une réalité amère et calamiteuse dont le passif accumulé depuis sa création m'incite à prendre toutes les mesures nécessaires. L'exemple des cinq postes de la sûreté nationale, implantés dans des immeubles es éloquent.
J'assume pleinement mes décisions, car elles sont dictées par un esprit responsable qui manque terriblement à nombre d'entre vous.» (Entendre certains cadres de l'exécutif). Concernant la commune de Zighoud Youcef, la situation est encore plus préoccupante. Celle-ci accuse un grand retard dû au manque de foncier induit par la nature géotechnique de son sol d'une part, et de sa vocation agricole. Deux études contradictoires concernant le plan directeur de l'aménagement et de l'urbanisme (PDAU), n'ont en outre pas permis des débats sereins. Le wali dira dans ce sens: «Le tribunal que nous avons construit présente d'importantes fissures en raison de ces glissements de terrain ; le projet des 500 logements ne verra pas le jour à cause de cet obstacle de taille, sachant que la mairie de Zighoud Youcef date de 1867 et que depuis 1963, moins de 50 logements ont été réalisés, à cause, justement, de sa spécificité géotechnique qui la pénalise terriblement ; c'est la seule commune qui accuse des retards considérables dans son développement, raison pour laquelle nous devons piocher inlassablement pour trouver les meilleurs terrains constructibles à moindres frais.» Selon le maire, cette commune qui ne dispose d'aucun terrain constructible, a vu tous ses projets inscrits depuis des lustres, impossibles à réaliser, comme c'est le cas pour la gare routière, qui est pourtant un grand carrefour qui relie 4 grandes wilayas: Constantine, Skikda, Annaba et Guelma. Quoi qu'il en soit, l'on a l'impression que c'est un dialogue de sourds. Ce qui risque de faire reporter aux calendes grecques les projets d'une commune victime d'un foncier prisonnier d'un sol capricieux, mais aussi d'appétences inavouées.


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