Inaleo est un prénom masculin en usage chez les Touareg de l'Ahaggar. C'est un nom composé de trois mot i-n-aleo et se traduit par un des oliviers sauvages, c'est-à-dire "celui des oliviers sauvages". On s'étonne que l'olivier, un arbre symbole des climats méditerranéens, soit évoqué dans l'onomastique d'une population saharienne.L'olivier est un arbre autochtone au Maghreb. Il est courant dans tout le nord du Maghreb, l'espèce, pourtant méditerranéenne, se retrouve également au Sahara, mais à l'état de relique. C'est l'olivier sauvage du Hoggar, Olea Laperrinei Battadier et Trabut, signalé dès 1864 par l'explorateur français H. Duveyrier. Il subsiste entre 1400 et 2000 m d'altitude. Cet olivier ne fructifie que lorsque les pluies sont abondantes, c'est-à-dire tous les quatre, cinq, six, voire huit ans.On pense que la naturalisation de l'olivier a été faite par les Phéniciens. La linguistique semble confirmer cette hypothèse. En targui, le nom de l'olivier, ahatim, est probablement emprunté au phénicien zytim. Le nom est également emprunté dans d'autres dialectes, mais à l'arabe zitun (Maroc central, chleuh). Il existe cependant un nom berbère, azemmur, avec le sens d'olives, et tazemmurt, olivier, commun à un certain nombre de dialectes comme le kabyle et le chaoui. Le nom sémitique (phénicien ou arabe) apparaît toutefois dans le nom de l'huile, zit, emprunté dans la plupart des dialectes, à l'arabe.En targui, le nom de l'olivier sauvage, aleo, est attesté dans des parlers du nord (asemlallay, dans le parler des Ntifa, au Maroc), il rappelle également divers mots attestés dans des langues afro-asiatiques (ola, en saho, langue de l'Erythrée) et en indo-européen (vieil arménien, el, ewl, grec elaifa), mais on ne sait si le mot targui est un emprunt, fait à partir de divers intermédiaires, ou s'il appartient à un fonds commun aux langues afro-asiatiques et indo-européennes.C'est l'olivier cultivé qui fournit principalement l'huile d'olive, mais on ne néglige pas celle de l'oléastre qui posséderait, selon les Berbères, des vertus particulières. Déjà, au 4e siècle avant J.-C., le Périple de Sylax l'évoque à propos des habitants de l'île de Djerba, en Tunisie.M. A. Haddadou[email protected]/* */
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Posté Le : 05/05/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : HADDADOU Mohand Akli
Source : www.liberte-algerie.com