Inadaptés mentaux Pour une scolarisation normale des trisomiques

A Constantine, ilexiste trois centres psycho-médico-pédagogiques pour enfants inadaptés mentaux(CPMP), dotés d'une capacité théorique de 120 enfants chacun, chapeautés parles services de la Direction de l'Action Sociale de la wilaya qui activent déjàà la cité Daksi Abdeslem et à la nouvelle ville Ali Mendjeli. Un autre centre «hypersophistiqué », situé dans la localité de Didouche Mourad d'une bien plusgrande capacité connaît un taux d'avancement de ses travaux de 70 %.En dépit de cela« la prise en charge des enfants trisomiques tout particulièrement, demeuretoujours en deçà de nos espérances, et ce, afin de répondre aux besoins réelsde nos enfants » indique M.S, délégué d'un groupe qui compte dix-huit parentset autres tuteurs certifiés qui se disent dans l'expectative d'une rentréescolaire qui « laissera encore une fois beaucoup de ces inadaptés mentaux surla marge du cursus académique classique ». Ces mêmes parents comptents'organiser en association et comptent tout prochainement déposer le dossierd'agrément y afférent auprès de l'autorité administrative compétente car, « ils'avère que l'on ne s'implique pas outre mesure pour généraliser davantage uneprise en charge que l'on voudrait globale et globalisante à la fois »,prennent-ils le soin d'ajouter. En sachant que par le terme « globale » ilsentendent la mise en place d'une véritable politique d'intégration systématiquede ce genre d'apprenants déficients dans les rouages du système éducatifnational classique, à l'instar notamment des élèves « normaux ».Et par «globalisante », l'application intrinsèque de la clause ad hoc dite desubsistance relative au critère de l'accès prioritaire aux subventions d'aideet d'assistance (toutes catégories sociales démunies confondues) délivrées parle ministère de la Solidarité nationale à l'ensemble de la populationalgérienne qui souffre d'un handicap avéré, physique et/ou mental. Il fautsavoir à ce propos que M. Djamel Ould Abbès a insisté fortement lors de sonrécent déplacement à Constantine sur le fait que son département « ne laisserapersonne sur le carreau ». Cet appel de détresse, ce SOS lancé ainsi àl'endroit de l'autorité de la tutelle dénote « d'un malaise certain au sein detoutes les familles qui sont dans notre situation.Celle-ci setrouve en outre davantage exacerbée par un autre anachronisme. En effet, notresociété en général considère toujours cet handicap psychomoteur comme unevulgaire tare, objet de toutes les hontes », a conclu notre interlocuteur.