Algérie

Imposante marche des promoteurs de microentreprises



C'est par une imposante marche, organisée à Tizi Ouzou, que le collectif d'appui à la micro-entreprise (Came) a répondu, avant-hier jeudi, au ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Mourad Zemali, qui a affirmé récemment que le gouvernement n'a aucune intention d'effacer les dettes des bénéficiaires des dispositifs Ansej, Cnac et Angem, et que les indices de réussite en matière de création d'emplois dans le cadre de ces dispositifs sont plus qu'encourageants.En dépit du temps pluvieux, plus de mille promoteurs de microentreprises créées dans le cadre de des trois dispositifs Ansej, Cnac et Angem ont pris part à cette marche décidée lors de l'assemblée générale du Came, le 16 décembre dernier, et qui s'est fixée pour principale revendication l'effacement des dettes de ces milliers de promoteurs en difficulté. "Pour une amnistie générale", lit-on sur une large banderole noire déployée par ceux qui étaient à la tête de cette marche qui s'est ébranlée à 11h du portail de l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou en direction du siège de la Cité administrative via le boulevard Lamali-Ahmed qui longe le CHU Nedir-Mohamed, puis le boulevard Abane-Ramdane, communément appelé la Grande rue, puis encore la rue Houari-Boumediene qui débouche droit sur l'entrée officielle du siège de la wilaya de Tizi Ouzou.
"Zemali dégage", "Non à l'instrumentalisation de la justice", "Non au rééchelonnement de la honte", "Nous refusons d'être les victimes d'une politique de l'échec" ou encore "Ansej, Cnac, Angem sont un cimetière pour les jeunes algériens", lisait-on sur d'autres banderoles et pancartes arborées par des marcheurs. "Hasbou essaraqin !" (Demandez des comptes aux voleurs), "Hasbou Chakib Khellil !" (Demandez des comptes à Chakib Khellil), "Ulac lekhlas Ulac !" (Pas de remboursement), scandait rageusement la foule tout au long de l'itinéraire de cette marche, dont le nombre de participants, qui ne sont autres que des promoteurs en difficultés, constitue pour les initiateurs un cinglant démenti à toutes les déclarations officielles qui louent la réussite, notamment dans la wilaya de Tizi Ouzou, de ces dispositifs d'aide à la création de microentreprises et d'emplois.
Pour le collectif Came, cette marche ne fait que confirmer leurs déclarations passées, à savoir que "les chiffres déclarés par les responsables des différents dispositifs sont erronés et ne visaient qu'à camoufler leur échec et isoler ces promoteurs qui font valoir leur droit à bénéficier d'une amnistie générale". Une amnistie qui signifie, pour eux, l'effacement de toutes les dettes : PNR, bancaires, fiscales et parafiscales, en plus de la création d'un environnement de travail favorable, l'accès aux marchés publics, la régulation de la sous-traitance au profit des microentreprises et l'accès au foncier.
Samir LESLOUS
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