Algérie

Imposante manifestation contre l'élection présidentielle



Contrairement au rassemblement des pro-élection, tenu à Aïn Bessam, où ce sont à peine une centaine de personnes, les anti-élection qui se sont rassemblés, dans la commune d'Ath Rached (sud-est de Bouira) ils étaient plusieurs milliers. Un contraste des plus saisissants entre les deux manifestations. Ainsi, les communes voisines d'Ath Laqser et d'Ath Rached, relevant de la daïra Bechloul (sud-est de Bouira), ont été paralysées par une grève générale ponctuée par un rassemblement et une marche citoyenne à Ath Rached.Tout au long de leur procession qui les a menés vers le siège de l'APC, les protestataires ont copieusement critiqué les cinq candidats en lice, les accusant d'avoir "trahi le peuple", "vendu leur âme au système" et voulu "régénérer" ce dernier. Les milliers de protestataires, qui ont participé à cette énième marche contre l'élection présidentielle du 12 décembre et le système dans sa globalité, ont, encore une fois, insisté sur le caractère pacifique de la révolution populaire. "Notre révolution est pacifique et elle le restera jusqu'à son aboutissement. Notre force réside dans notre pacifisme", martèlera un autre protestataire qui brandissait une pancarte sur laquelle il était écrit "Pacifique jusqu'au bout". "Nous vivons sous la dictature depuis près de 60 ans. Il est temps que cela cesse et il ne tient qu'à nous de stopper cette mascarade électorale", dira un des initiateurs de cette action. Yahia Semmache, président du mouvement associatif de la commune voisine d'Ath Laqser, tranchera : "L'élection du 12 décembre n'aura pas lieu."
"Nos revendications sont claires et limpides : nous voulons bâtir une nouvelle Algérie avec un nouveau système, de nouvelles figures et sur des bases saines." Le slogan "Dawla madania, machi âaskariya" (Un Etat civil et non militaire) a été scandé à tue-tête par les marcheurs. Les protestataires ont, encore une fois, réclamé la libération des détenus d'opinion et autres porteurs du drapeau amazigh, notamment ceux jugés par le tribunal de Sidi M'hamed. Les médias tels que la télévision publique et la plupart des chaînes de télévision privées ont été également conspués par les protestataires qui leur reprochent le fait d'être "frappés de cécité" face à la révolte populaire.

RAMDANE BOURAHLA


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