Algérie

Imposante fantasia à l'ouverture



Une imposante fantasia, 'uvre de 300 cavaliers de la région de Sétif et de plusieurs wilayas du pays connues pour leurs traditions dans ce domaine, a donné le coup d'envoi mardi à Bazer-Sakra, près d'El Eulma (Sétif), du 2e « Festival Hizia du patrimoine et des arts populaires » en présence du ministre du Tourisme et de l'Artisanat, Smaïl Mimoune.
Des milliers de personnes, bravant la pluie, se sont massées dans l'hippodrome de cette localité pour assister, dans une ambiance colorée et très festive, aux manifestations prévues à la faveur de ce festival qui se poursuivra jusqu'à jeudi. En plus des « superbes » évolutions des cavaliers, exécutées au son des chants folkloriques et des salves de baroud, une kheïma a été dressée pour servir de tribune à des chantres locaux de la poésie populaire qui déclamèrent, à la manière de l'époque de Hizia, des vers dédiés à cette jeune femme nomade et à son amour impossible avec Seyid. L'on devait notamment s'y délecter du célèbre texte de Benguitoun « Aâzzouni ya m'lah fi raïs lebnat », écrit, dit-on, à la demande de l'amoureux de Hizia. L'hippodrome de Bazer-Sakra devait également servir de théâtre à une fresque artistique intitulée « Matar Eddhakira » (Pluie de mémoire), écrite et mise en scène par Abdelouahab Tamhencht. Visitant une exposition mettant en valeur, à l'occasion de ce festival, l'artisanat traditionnel d'une vingtaine de wilayas, le ministre a insisté sur la nécessité de promouvoir l'artisanat national en tant qu'activité complémentaire du tourisme. Il a annoncé, dans ce contexte, l'ouverture, dès cet été, d'espaces consacrés à l'artisanat dans les différentes cités balnéaires, ce qui, selon lui, permettra aux touristes et aux vacanciers de découvrir la richesse du patrimoine algérien et d'emporter des souvenirs. Le 2e « Festival Hizia du patrimoine et des arts populaires » se poursuivra mercredi avec une conférence sur les « Lieux et la littérature populaire », des galas artistiques et d'autres fantasias. Hizia, héroïne d'une passionnante (mais triste) histoire d'amour, était une jeune femme de la tribu nomade des Douaouda qui transhumait régulièrement à Bazer-Sakra. Sa liaison secrète avec Seyid et sa mort à l'âge de 23 ans ont inspiré au poète Benguitoun l'un des plus grands chefs-d''uvre de la poésie populaire algérienne. Un texte poignant, immortalisé en chanson par de nombreux artistes comme Abdelhamid Ababsa, El Bar Amar ou encore Rabah Deriassa.


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