Algérie

Importation des véhicules de moins de 3 ans


L’autorisation reportée à 2009 ? Comme promis par Karim Djoudi dans une précédente déclaration à la presse, qui faisait office de démenti, l’interdiction d’importer des véhicules de moins de trois ans ne sera pas levée par la loi de Finances complémentaire 2008. Le texte, adopté la se-maine dernière en conseil de gouvernement, n’en parle même pas alors que des rumeurs insistantes avaient circulé sur la levée de cette interdiction, promulguée dans le cadre d’une ordonnance datant de 2005 et entrée définitivement en vigueur au mois de septembre de la même année (voir précédentes éditions). Il semble que ce ne sera pas le cas pour cette fois-ci, le gouvernement ayant estimé que les mêmes conditions qui ont prévalu à cette interdiction persistent encore. La question qui se pose alors est de savoir jusqu’à quand le gouvernement pourra-t-il prolonger encore cette interdiction, dans la mesure où cela relève des exigences de l’adhésion de l’Algérie à l’Organisation mondiale du commerce que d’autoriser le libre-échange de toutes sortes de marchandises, dont les véhicules à une certaine limite d’âge. Le ministre des Finances n’avait pas caché, à ce propos, que plusieurs pays membres de l’OMC avaient posé des questions sur cette interdiction. Selon des «professionnels» du marché du véhicule d’occasion, il ne serait pas à écarter que la reconduction de l’autorisation d’importation des véhicules de moins de trois ans, si elle devait avoir lieu, puisse amener les autorités à confier le marché aux concessionnaires. En effet, ceux-ci seraient peut-être mieux à même de se porter garants de la qualité des produits importés et sur la fiabilité des indications administratives et techniques accompagnant le véhicule. Une traçabilité et une garantie inexistante auparavant pourraient être ainsi assurées, sans que cela nuise aux intérêts des concessionnaires qui se sont toujours plaint de ces filières. Les informations concernant la levée ou non de cette interdiction sont suivies avec beaucoup d’intérêt par bon nombre de personnes pour qui l’importation de ce genre de véhicules permettait une activité lucrative. Des réseaux s’étaient organisés à partir de l’Europe, de France principalement, afin de procurer à des particuliers des véhicules d’occasion mais en bon état à un prix inférieur à celui des véhicules neufs vendus par les concessionnaires. Mais les nombreux problèmes liés à cette activité ont rendu les autorités de plus en plus réticentes à laisser entrer sur le marché local des véhicules aux caractéristiques pas toujours crédibles. En effet, il a été constaté dans de nombreux cas que les véhicules d’occasion ne répondaient pas totalement aux normes de sécurité ou avaient subi des transformations non conformes à la réglementation, y compris la fraude sur l’année de fabrication ou de première mise en circulation. Les moyens ont manqué aussi par le passé, pour que les autorités puissent s’assurer du respect des normes techniques avant d’octroyer la permission de sortie au véhicule de la zone sous douane. Amine B.
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