Algérie

Importation de véhicules: Le nouveau cahier des charges «éliminera la spéculation»



Selon l'expert en économie, Nabil Djamaa, interrogé par le quotidien national arabophone ‘Echaab', les nouveaux cahiers des charges pour l'importation et la fabrication de véhicules «comportent de nombreux privilèges et gains pour l'économie nationale et le consommateur», et permettront d'éliminer la spéculation.Par ailleurs, concernant le «taux d'intégration» fixé à un seuil initial de 10%, le même intervenant dira qu'il est «plus conforme à la réalité». «Je pense que ce taux est très logique et raisonnable, surtout après les effets de la pandémie qui a provoqué une stagnation économique de deux années», affirme M. Djamaa qui estime que les sous-traitants algériens «n'ont pas les capacités techniques, technologiques et mécaniques pour atteindre des niveaux d'intégration élevés».
Invité à établir une comparaison avec l'ancien cahier des charges, l'expert considère que le nouveau texte, publié jeudi dernier sur le JO, «comporte une série de conditions techniques, commerciales et financières» en faveur des clients. Il cite à ce sujet, «le délai de livraison de la commande de véhicule» fixée à «45 jours», mais également l'apport initial du client qui ne correspond plus à la totalité du prix de la voiture, alors que le reste est payé «7 jours avant la réception de sa commande» et qu'en cas de retard «il sera dédommagé jusqu'à 10 % du prix total de la voiture».
Concernant l'aspect financier des opérations de vente, l'intervenant relève que le cahier des charges apporte de nouvelles modifications «qui se traduisent par la nécessité, pour le client, de payer le prix de la voiture au moyen d'un chèque ou d'un virement bancaire» au lieu du recours au cash.
Autres «conditions essentielles» apportées par le nouveau texte, «fixer l'acquisition d'une voiture pour chaque citoyen à trois ans, pour éviter la spéculation et pour garantir une abondance sur le marché national des nouvelles voitures».
Cependant, l'intervenant estime nécessaire de réduire les droits et taxes imposés à l'acquisition d'un véhicule neuf. Il suggère de passer à une «taxe sur la valeur ajoutée (TVA) de 7%, contre 19% actuellement, et un droit de douane de 9%, contre 34% actuellement».
Interrogé sur les possibilités de l'installation d'une industrie de voitures électriques, l'interviewé considère que les «nombreux avantages» accordés par le nouveau cahier des charges, permettront l'investissement dans ce type de véhicules. «Nous pouvons espérer un investissement d'un milliard de dollars, dans ce domaine, sachant que 80 % de l'industrie de la voiture électrique est représentée par la batterie électrique, et l'Algérie peut la fabriquer car elle dispose de matières premières nécessaires».
Nabil Djamaa suggère également, parmi les conditions d'une relance de l'industrie, une « libéralisation des investissements» ainsi que «la libéralisation du système bancaire, économique et industriel». «Il est possible après cela d'établir une importante base pour l'industrie automobile dans le contexte de la disponibilité des ressources financières, humaines, manufacturières et des matières premières», a-t-il expliqué.


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