Nouvelles dispositions
Les concessionnaires automobiles devront prochainement se soumettre à de nouvelles conditions d?installation en Algérie. L?annonce en a été faite hier par le ministre de l?Industrie, El Hachemi Djaâboub, à l?ouverture de la journée « Portes ouvertes sur la sous-traitance » tenue au siège de la SNVI à Rouiba. Sans toutefois donner plus de détails, le ministre a indiqué que les changements prévus se feront « en fonction de ce qui se fait à l?étranger ». Le marché national de l?automobile offre actuellement, précise-t-il, un milliard de dollars par an et dispose d?une capacité d?absorption très importante. Pas moins de 180 000 véhicules neufs ont été vendus en 2004, soit une augmentation de 76% par rapport à 2003. « C?est un marché colossal appelé à se développer. Il faut qu?il y ait une contrepartie », réclame le ministre en citant l?exemple de la Tunisie qui, selon lui, fait obligation aux concessionnaires automobiles installés sur son marché d?investir dans la fabrication de pièces de rechange et de certains composants de véhicules. Cela pourrait être le cas en Algérie, insinue-t-il, à travers notamment le développement de la sous-traitance dans le domaine automobile qui constituera une première étape au lancement d?une industrie de montage ou de construction de véhicules. Les nouvelles conditions d?installation, qui devront être fixées prochainement en collaboration avec le ministère du Commerce, viseront également, souligne M. Djaâboub, « à moraliser » l?activité du concessionnaire automobile. « Le concessionnaire avec comme adresse une boîte postale et un e-mail, c?est fini ! », avertit-il. Par ailleurs, un énième appel a été lancé par le ministre en direction des constructeurs automobiles internationaux pour la reprise de l?usine Fatia sise à Tiaret. « Nous comptons toujours réaliser le projet Fatia », a rappelé El Hachemi Djaâboub, en annonçant la mise en vente, en concession ou en partenariat, de l?usine. Autre information annoncée par le ministre, l?interdiction de l?importation des véhicules de moins de trois ans qui fera l?objet d?une disposition dans la loi de finances complémentaire 2005. Proposée par le gouvernement à maintes reprises depuis 1997, l?interdiction de l?importation des véhicules en question a été à chaque fois rejetée par les parlementaires qui mettaient en avant des considérations socioéconomiques. Cette fois-ci, le gouvernement semble déterminé. L?autorisation d?importation des véhicules de moins de trois ans, tant décriée par les concessionnaires automobiles, est à l?origine, souligne le ministre, « d?une véritable saignée de la devise ». Elle est également, faute de contrôle préalable, avancée comme l?une des raisons des accidents de la route dont le nombre en Algérie est effarant. L?autre phénomène pour lequel les professionnels de la mécanique ont tiré la sonnette d?alarme hier a été celui de la contrefaçon de la pièce de rechange qui ne cesse de prendre des proportions inquiétantes en Algérie. Comme moyen de lutte contre ce phénomène, l?Union professionnelle de l?industrie automobile et mécanique (UPIAM), regroupant actuellement une centaine d?adhérents, a proposé la mise en place d?un centre technique algérien en mécanique similaire à celui existant en France. Ce centre aura pour missions de contrôler et d?agréer toutes les pièces de rechange importées ou fabriquées localement. Le directeur général du centre technique français était hier parmi les invités pour assister les professionnels de l?UPIAM dans la mise en place du centre algérien.
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Posté Le : 08/03/2005
Posté par : sofiane
Ecrit par : Salah Slimani
Source : www.elwatan.com