Les importateurs de dispositifs médicaux (seringues, consommables) seront soumis à la même réglementation que les importateurs de médicaments, à partir de janvier. Ils auront l'obligation d'homologuer les dispositifs médicaux et devront déposer un dossier pour vérifier la traçabilité et pour expertise économique, analytique. Et ce, pour contrecarrer la contrefaçon qui touche beaucoup plus le matériel médical que les médicaments en Algérie. C'est ce qu'a été annoncé hier, par le directeur de la pharmacie du ministère de la Santé, M. Smadhi en marge de la tenue des 18èmes journées pharmaceutiques nationales, à l'hôtel Aurassi, sous le thème « la contrefaçon, les psychotropes et les vaccins ». Le directeur de la pharmacie du ministère de la Santé a souligné que la contrefaçon n'a pas épargné le matériel médical en Algérie. Conscient du danger que peuvent entraîner ces produits contrefaits, le directeur de la pharmacie a déclaré que le ministère de la Santé a pris des mesures plus rigoureuses, définissant ainsi les critères de l'importation du matériel médical. « Le matériel médical sera soumis aux mêmes procédures de contrôle qui se font actuellement pour le médicament », a-t-il précisé. Le directeur de la pharmacie a affirmé que son département a décidé de prendre les choses en main en rectifiant le tir. Une instruction ministérielle portant enregistrement du matériel médical, a été adressée à l'ensemble des services concernés et aux importateurs. Elle oblige les importateurs du matériel médical d'homologuer tous les produits importés. Le but étant de garantir une meilleure traçabilité du matériel médical pour empêcher la contrefaçon et contrôler davantage les importateurs. Le Dr Gharbi Abdelaziz, représentant du Laboratoire national de contrôle des produits pharmaceutiques a, pour sa part, démenti le chiffre avancé par Dr Haroun faisant état de 7 % de médicaments contrefaits en Algérie. Gharbi s'est dit étonné de l'annonce de ce chiffre et de telles statistiques sur la contrefaçon puisque le ministère de la Santé et la direction de la pharmacie ne disposent d'aucun chiffre sur la contrefaçon des médicaments. Il explique que les services de son laboratoire ont mis la main sur un seul médicament contrefait dans le laboratoire et qui a été vite interdit à la distribution. Et de préciser que l'identification de ce médicament a été faite sur la base d'une plainte en ajoutant qu'aucun autre médicament n'a été identifié comme étant un médicament contrefait dans son laboratoire. Il a indiqué que l'Algérie a adopté une réglementation plus rigoureuse pour contrecarrer la contrefaçon. Le Professeur Denine de l'université d'Alger a indiqué pour sa part que généralement la vente des médicaments contrefaits se fait dans les pays développés sur Internet. Pour sa part, la représentante du ministère du Commerce Yasmina Kemali a indiqué dans son intervention que sept officines ont été fermées, après les inspections du service de contrôle de la conformité des produits, et ce, en 2006 contre 17 officines fermées en 2005. Même si le nombre des officines fermées a baissé de 2005 à 2006, l'intervenante a souligné que les infractions ont connu une hausse vertigineuse de 2004 jusqu'à 2006. Elle explique que sur 2.199 interventions, il a été relevé 488 infractions en 2006, alors qu'elles étaient de l'ordre de 18 infractions seulement en 2004. La représente du ministère du Commerce a précisé que ces infractions son relatives à l'expiration de la date de péremption des médicaments ou au mauvais conditionnement des médicaments et à des erreurs d'inscriptions. Elle a tenu à préciser que le ministère du Commerce n'a rien à voir avec la contrefaçon du médicament puisque le ministère de la Santé et ses différents établissements, tels que la Pharmacie centrale et le Laboratoire national du contrôle des produits pharmaceutiques sont très bien structurés pour lutter contre ce fleau qui menace les pays développés et beaucoup plus les pays en voie de développement qui ne disposent pas de moyen de contrôle efficace.
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Posté Le : 03/12/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : M Aziza
Source : www.lequotidien-oran.com