Importante opération de ratissage

Si aucun bilan officiel n'a filtré, en revanche, on a constaté une grande mobilisation de tous les corps de sécurité quant à  cette offensive qui vise à  détruire des caches qui se trouveraient dans cette région écumée par katibat El Ansar, la seriet d'Ouled Ali en particulier, de l'ex-GSPC.
Tout le long de la route reliant Si Mustapha à  Boumerdès, nous avons remarqué, hier en milieu de l'après-midi, un intense et inhabituel mouvement des forces de sécurité. La vigilance au niveau des points de contrôle a été visiblement renforcée, «certainement pour resserrer l'étau sur les terroristes qui se trouveraient dans les maquis», commente une source sécuritaire. Car les forces de sécurité supposent que le véhicule utilisé dans l'attentat de mercredi dernier, une Hyundai Atos, a été chargé d'explosifs dans la région. Il avait été volé quelques heures seulement auparavant à  Si Mustapha, ajoute notre source.
Selon le témoignage des habitants de la région, les forces de l'ANP ont pilonné les zones des forêts suspectées abriter des caches terroristes. Des hélicoptères ont été utilisés à  cet effet et des renforts, appelés des cantonnements des communes voisines à  Zemmouri, ont aussi été mobilisés. Ils continuaient à  survoler la région jusqu'en fin de journée d'hier. Un observateur de la scène sécuritaire locale nous affirme que si cette action s'inscrit dans une logique de représailles, son objectif majeur cependant c'est la prévention contre d'autres attaques.
«Car à  chaque fois que l'armée mène une opération lourde, des casemates sont détruites, du matériel est récupéré, et plus important encore, les plans macabres des groupes terroristes sont déjoués», explique un patriote rompu à  l'action sur le terrain de la lutte antiterroriste.
Selon certaines indiscrétions, il y aurait encore pas moins d'une trentaine de terroristes originaires des communes de Zemmouri, Si Mustapha et Legata en activité. Ce triangle reste un véritable «gisement» pour les recruteurs de l'ex-GSPC. Une situation qu'aucun responsable n'arrive à  expliquer. C'est la zone la plus infestée de la wilaya, bien qu'elle ne soit pas la plus favorisée du point de vue géographique.
«Zemmouri n'est pas la forêt de Djerrah dans la région des gorges de Ammale, à  la limite de Lakhdaria (Bouira). Ce n'est pas la forêt de Ghazeroual du côté de Sidi Daoud ni celle de Mizrana plus à  l'Est. Mais c'est une zone qui demeure dangereusement envahie par les terroristes islamistes», ajoute notre interlocuteur. Des habitants de la région ajoutent que même la réconciliation nationale ici n'a pas eu l'effet
escompté : les groupes terroristes de la région demeurent hautement réfractaires à  toute démarche d'apaisement.