Algérie

Important pays producteur de pétrole en récession : le Venezuela supprime son double taux de change



Le double taux de changes, censé favoriser les secteurs jugés prioritaires,  avait vu le jour le 8 janvier 2010, lorsque le président socialiste Hugo Chavez   avait annoncé une dévaluation du bolivar, une première depuis 2005. Le taux de changes de la devise, fixé auparavant à 2,15 bolivars pour un   dollar, était passé à 2,60 bolivars pour les importations des produits de base   (santé, alimentation, équipements) et à 4,30 bolivars pour les autres (voitures, télécommunications, électronique...).
Le président de l’Académie vénézuélienne de sciences économiques, Pedro Palma, estime que  le billet vert s’envole jusqu’à 8 ou 9 bolivars sur le marché noir, «ce taux de change était artificiel». Donc, «il n’avait plus aucun sens économique et était exagérément surévalué», a-t-il soutenu. Le Venezuela est un pays qui n’exporte quasiment que son pétrole, dont il est le   premier producteur sud-américain, et est largement importateur du reste,  réduire la valeur du bolivar pour les importations de première nécessité risque de doper l’inflation, déjà la plus élevée d’Amérique latine en 2010 (26,9%). «C’est une dévaluation de 65% (...) Cela va avoir des conséquences importantes car le taux de 2,60 concernait surtout les aliments et médicaments, et cela va se refléter dans les prix des produits», a-t-il expliqué.
D’autant que la situation économique est morose, même si le gouvernement   table sur une reprise de 2% en 2011. Le pays a connu en 2010 une deuxième année consécutive de récession (-1,9%   après -3,3% en 2009), selon des chiffres préliminaires dévoilés la semaine dernière par la   Banque centrale. Le Venezuela a souffert du recul de l’activité pétrolière (-2,2%), malgré une année de hausse des cours du brut (70 dollars le baril en moyenne en 2010).   Mais le secteur non pétrolier a lui aussi ralenti (-1,8%).  Le Venezuela tranche avec les autres pays d’Amérique latine qui ont fortement rebondi cette année après la crise financière de 2008-2009. La plupart tirent leur croissance de la forte demande de matières   premières, minières ou agricoles, notamment de la Chine.   
 


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