Algérie

Impatience et inquiétude


Plus de trois mois après avoir été gracié, Mohamed Gharbi attend toujours sa libération conditionnelle. La demande a été déposée il y a  plus d'un mois. Alors qu'il est censé àªtre libérable depuis le 11 février dernier –date marquant ses dix années de prison, soit la moitié de sa peine – les lourdeurs administratives retardent et bloquent sa sortie. Le collectif LMG (libérez Mohamed Gharbi) qui se mobilise depuis des mois pour cette cause s'impatiente et surtout s'inquiète : «On a organisé plusieurs freeze (mobilisation éclair, ndlr) pour revendiquer sa libération après la grâce présidentielle qui lui a été accordée mais aucune réponse claire ne nous a été donnée. Le chef de cabinet du ministère de la Justice qui nous a reçus il y a deux semaines avait parlé de lourdeurs administratives inévitables mais on s'inquiète sérieusement», note Khaled, l'un des initiateurs du groupe.
Ces jeunes se sont justement déplacés à  Khenchela, samedi dernier, pour participer à  un rassemblement devant la prison de Barbar. Banderoles, affiches, slogans fermes et tranchants pour exiger sa libération. «Mohamed Gharbi est très malade et cette attente est insoutenable pour lui, c'est pour ça que nous redoublons d'efforts ces dernières semaines dans notre mobilisation», explique Khaled, en précisant que pour «LMG, le combat continue tant que le patriote n'a pas rejoint sa famille». Maître Boutamine, avocat de Mohamed Gharbi, était confiant il y encore deux semaines, mais pour lui aussi l'inquiétude est désormais de mise : «La procédure semble ralentie, ce qui n'est pas normal, nous allons encore attendre quelques jours avant d'entamer une interpellation réelle afin que l'affaire se débloque !» a-t-il précisé hier. Le sit-in organisé par LMG aujourd'hui, vise encore une fois, «à faire pression» pour que cette affaire complexe et déterminante se règle par une concrétisation des engagements pris à  travers la grâce accordée par le président de la République.
 
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