Algérie

Impatience à Saint-Pétersbourg


Vendredi 15 juin, Saint-Pétersbourg accueillera son premier match du Mondial 2018 avec à l'affiche un Maroc-Iran presque déjà décisif pour les deux formations. En attendant, la ville se prépare dans une ambiance détendue, alors que les supporteurs et les autochtones s'impatientent.«Je n'arrive pas à y croire, je suis ici au Mondial», lance une Péruvienne venue tout droit de Lima pour suivre son équipe. Derrière elle, l'immense bâtiment du musée de l'Ermitage, qui abrite une collection d'?uvres d'art qui compte parmi les plus belles au monde avec le Louvre à Paris et le Prado à Madrid. Face à elle, un ch?ur militaire en concert pour fêter l'indépendance de la Russie. Mardi 12 juin, les fans de football s'étaient glissés dans la foule. Des supporteurs marocains, drapeau national sur les épaules, s'enthousiasmaient de cette ferveur, en pleine nuit blanche.
La «Venise du Nord» est prête
Saint-Pétersbourg attend avec impatience son premier match, Maroc-Iran, dans son nouvel écrin. Après dix années de chantier et d'un coût pharaonique (600 millions d'euros), le stade de 68 000 places qui fait partie des six au monde dotés à la fois d'un sol mobile et d'un toit rétractable, attend les supporteurs. Ils sont d'ailleurs nombreux à se promener autour, après avoir traversé un parc d'attraction pour y arriver.
A entendre les autochtones, ce Mondial chez eux, dans l'ancienne Léningrad, capitale de l'empire russe de 1712 à 1917, est une aubaine. Cela a été l'occasion de rénover l'avenue centrale, la perspective Nevski, artère principale de la ville, de part et d'autre de la Neva.
Comme l'explique Igor, Russe et francophone, les façades ont été nettoyées et les parcs de la ville rénovés. «On est satisfait, même si beaucoup d'avenues ont été bloquées durant les travaux. On a pas mal râlé, mais cela en valait la peine.»
Changer d'image
Saint-Pétersbourg, surnommée la «Venise du Nord», inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1990, a l'habitude d'accueillir des touristes. «Je sais qu'une grande partie de l'opinion publique à l'extérieur de notre pays critique la Russie. Je ne veux pas faire de politique, mais j'espère que les gens qui viendront ici changeront de point de vue. J'ai envie que l'on se rapproche de l'Europe», avance Igor. «On doit devenir un Etat européen normal, avec un gouvernement normal», ajoute-t-il. A Saint-Pétersbourg, les autorités ont pris le soin - comme lors de tous les grands évènements planétaires - d'écarter tout ce qui pourrait nuire à l'image de la ville et au pays.
Les manifestations d'opposants sont restreintes, et les marginaux sont rares dans la ville. L'Etat s'est aussi préoccupé d'éloigner les supporteurs d'extrême droite qui seraient tentés de perturber le bon déroulement de la compétition. En attendant, notre Péruvienne et son mari ont des étoiles dans les yeux. Et comme tous les supporteurs, ils espèrent que cette édition 2018 de la Coupe du monde de football sera à la hauteur de leurs attentes.
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