Algérie

Impasse prolongée au FLN Entre la carte d'une «personnalité consensuelle» et le recours à l'urne



Impasse prolongée au FLN Entre la carte d'une «personnalité consensuelle» et le recours à l'urne
Par Amirouche Yazid
Faute d'une personnalité consensuelle, certains membres du FLN suggèrent un retour à l'urne pour élire un secrétaire général, poste vacant depuis la destitution d'Abdelaziz Belkhadem. Mais l'option de l'urne ne fait pas l'unanimité au sein des membres du comité central (CC). Ce qui prolonge l'impasse dans laquelle s'est retrouvé le parti depuis plusieurs mois.
Propulsé par la crise à la tête de l'instance provisoire du parti, Abderrahmane Belayat défend l'idée de l'existence d'une volonté au sein du comité central d'aller à l'urne pour élire le nouveau secrétaire général du parti. Ce qui ouvrirait la voie pour une session extraordinaire au bout de laquelle seront élues les nouvelles et légitimes instances du parti.
Belayat expliquera cependant que «la convocation d'une session extraordinaire pour l'élection du secrétaire général du parti ne saurait avoir lieu avant la réunion des conditions nécessaires pour garantir le succès de l'opération».
Minimisant la déchirure qui frappe le corps du parti, Belayat estime que «les choses au niveau de la base militante n'ont nullement été affectées par l'absence d'un secrétaire général». Il mettra en évidence, à ce titre, le fait que «les activités au niveau des kasmate et des mouhafadhate se déroulaient normalement». C'est d'ailleurs sous sa direction que le Front de libération nationale organise aujourd'hui, au niveau de son siège à Hydra, une journée d'étude au cours de laquelle seront expliquées les propositions du parti sur la révision de la Constitution. L'impasse à laquelle fait face le parti du FLN se confirme à travers les propos de l'une des tendances en conflit. Mohamed Seghir Kara, du «mouvement de redressement et de l'authenticité», déclare, à ce propos, qu' «aucun consensus autour de la personne à désigner au poste de secrétaire général du parti n'a pris forme en dépit des consultations entre les membres du comité central», et d'ajouter qu'il «est difficile d'aboutir à un consensus malgré les initiatives et la rencontre entre les membres du comité central».
Il n'est pas, ainsi, difficile de conclure que les partisans d'un recours à l'urne sont les fidèles de l'ex-secrétaire général du parti, Abdelaziz Belkhadem, qui profiterait de «la minorité déterminante» dans le cas d'une élection. C'est la raison qui pousse ses adversaires à refuser le recours à l'urne. Pour ceux qui jouent la carte de la «personnalité consensuelle», l'objectif est clair : éviter de voir Abdelaziz Belkhadem réhabilité par l'urne, qui l'avait pourtant destitué le 31 janvier dernier.
A. Y.


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