Algérie

Impact de la crise financière sur l'Algérie : «Il n' y a pas d'alternative aux bons du Trésor américains», selon Brahim Gacem, de l'Université de Genève



Impact de la crise financière sur l'Algérie : «Il n' y a pas d'alternative aux bons du Trésor américains», selon Brahim Gacem, de l'Université de Genève
Beaucoup de voix dissertent aujourd'hui, chez nous sur les répercussions de la crise de la dette aux USA sur les placements de notre pays, la productivité de nos réserves. Nos avoirs sont-ils oui ou non menacés …. Ce n'est pas la première fois qu'un tel débat est ouvert. A chaque crise, ce sont les avertissements qui fusent de partout au sein des experts.L'Algérie qui engrange présentement plus de 173 milliards de dollars de réserves a opté pour la prudence en essayant de gérer positivement ses avoirs, les bons de Trésor américains sont bien sûr d'un rapport moyen, mais ils sont les plus sûrs. La crainte vient du risque de l'effondrement de l'économie américaine dans son ensemble par un défaut de paiement. Faut-il se fier au silence des autorités qui indiquent certainement qu'il n' y a pas vraiment péril en la demeure ou plutôt aux alertes des experts qui, il faut le dire, sont d'appréciations différentes et ne cèdent pas toutes à  l'alarmisme. Il est vrai que l'idée de stabilité, longtemps présentée comme un argument solide pour les uns, commence à  s'effriter pour d'autres et certains en viennent jusqu'à douter, aujourd'hui de la fiabilité des placements en bons du Trésor américain.Interrogé par nos soins, le Dr Brahim Gacem, de l'université de Genève n'a pas hésité à  dire que les bons du Trésor américain «restent encore une valeur  sûre»Â  et ce, pour plusieurs raisons dont «l'absence de choix alternatifs vu la déprime du marché des actions observée actuellement». Pour ce spécialiste de la finance, il est aussi d'avis qu'à première vue, «on aurait tendance à  s'inquiéter pour les placements dans les bons du trésor américain suite à  la baisse de notation de la dette américaine». Mais, il semble que pour les investisseurs, on n'a pas le choix, car les craintes de récession ont «réduit drastiquement les alternatives de placements». Il faut ajouter aussi, dit-il, que le marché de l'or continue son ascension. Tout cela fait que «les bons du Trésor restent relativement attractifs». Enfin M Gacem, relève aussi que l'ampleur  et l'impact de la crise  sur nos réserves dépendent de certains paramètres comme «les montants investis, les horizons de placements, les objectifs de placements etc.» Ces outils sont de nature «à faire des analyses objectives». L'Algérie n'a pas mis tous ses avoirs en une seule monnaie. Un point de vue qui est largement conforté par un autre financier algérien, M. Abderrahmane Mebtoul, qui nous a déclaré, lui aussi que l'Algérie doit garder ses 60 milliards de dollars aux États-Unis sous forme de bons de Trésor car malgré la dégradation de la note souveraine de ce pays, la sécurité de ces placements «n'est pas remise en cause» d'autant plus qu'ils «sont garantis par les États». Même si on avait tendance à  vouloir s'en débarrasser, pour lui, il n'est nullement dans l'intérêt de l'Algérie de revendre ces placements avant terme, pour la simple raison que «le marché libre qui connaît actuellement une décote importante» nous en dissuaderait.


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