L'Algérie a signé en 2002 un accord d'association avec l'Union
européenne dont la pièce maitresse est l'établissement progressif
(2005-2020) d'une zone de libre-échange, uniquement sur les biens
industriels. Bien que cet accord présente l'opportunité de préserver ou
de développer l'avantage concurrentiel des entreprises industrielles
tant à l'échelle nationale qu'internationale, il accroit également le
risque de disparition des entreprises insuffisamment compétitives face
à la rude concurrence des entreprises européennes, une fois la zone de
libre échange instaurée. Aussi, la question de l'évaluation de l'impact
de cet accord sur nos entreprises est primordiale. A ce sujet, notre
article expose les principaux résultats d'une enquête ayant pour
objectif de déterminer à partir des appréciations de chefs d'entreprises
industrielle si l'accord a eu un impact sur leur activité en termes de
productivité, de qualité des produits, de diversification et aussi
d'ouverture des marchés européens. Notre enquête a ciblé un
échantillon d'une cinquantaine de PME de production industrielle à
Oran et une cinquantaine de PME de production industrielle dans des
wilayas environnantes comme échantillon comparatif. Il ressort que
l'accord n'a pas eu d'impact significatif sur l'exercice de leur activité
à en juger par l'effet mitigé du démantèlement tarifaire sur les matières
premières importées entamé en 2005. Par ailleurs, leur faible adhésion
aux différents programmes de mise à niveau sensés booster leur compétitivité conjugué à une méconnaissance du contenu de l'accord
font qu'ils entrevoient avec une certaine appréhension l'ouverture
effective du marché à l'horizon 2020.
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Posté Le : 20/05/2021
Posté par : einstein
Ecrit par : - Ait Habouche Abdelmadjid - Mihoub Ait Habouche Ouahiba - Dali-oulha Fatiha
Source : Les cahiers du CREAD Volume 29, Numéro 111, Pages 47-68