L’opportunité de cette demande sera étudiée par une commission qui devrait rendre sa décision après délibération de ses membres. Le Parc national de Taza (PNT) qui pilote le projet devra à cet effet fournir un dossier à la commission pour étude et validation. La finalisation du dossier devrait, selon le programme avancé par le PNT, intervenir d’ici le mois d’août 2011. D’ores et déjà, on se prépare à l’organisation d’un atelier, en 2012, pour discuter sur l’avenir de l’aire marine et de la célèbre corniche jijelienne qui borde la zone sur toute sa longueur. Sur un autre plan, le programme d’activité de ce mois de juin prévoit le montage du premier concours national de la photo sous-marine de la corniche jijelienne et du Parc national de Taza.
Ce concours qui doit se tenir du 5 au 8 juillet 2011, se fera, selon ses initiateurs, en collaboration avec les ligues de secourisme, de sauvetage et de plongée sous-marine. Pour le mois en cours, on retiendra aussi l’élaboration du plan de gestion de l’aire marine protégée, l’évaluation du projet par un expert du Fonds mondial pour la protection de l’environnement (WWF), en la personne de Mme Christine Toriel, le suivi du système d’information géographique, la formation sur la fréquentation touristique et la réalisation d’un film sur la biodiversité de la zone marine de Taza. La finalisation du dossier de classement se fera conjointement entre le PNT et l’expert espagnol Alfonso Ramos Esplà de l’université d’Alicante qui a étudié la biodiversité marine de la zone en avril 2010. Les conclusions tirées de son rapport font éprouver de la satisfaction à tout amoureux de la nature. Il y rapporte, entre autres, la haute qualité des eaux marines avec des espèces indicatrices des eaux non polluées, la présence d’habitats marins remarquables sur substrat dur et en très bon état, d’espèces en danger et/ou vulnérables, protégées par la convention de Barcelone de 1995, l’existence à petite profondeur de crustacés ciblés par la même convention, et enfin la constatation de grands poissons (serranidés et sparidés).
Le rapport suggère que les bancs rocheux «Kabyle» et «La Salamandre» (au nord de Ras El Afia – Grand Phare, ndlr), doivent être des aires de concentration des reproducteurs. La protection de cette zone des bancs rocheux appelle à prendre des mesures d’aménagement de la pêche à travers, lit-on, un contrôle du nombre d’embarcations, la prohibition des filets et de la pêche sous-marine. L’étude des oiseaux de mer de la zone marine, adjacente au Parc national de Taza, réalisée par le Dr Riad Moulaï de l’université de Béjaïa, a distingué trois catégories d’oiseaux. Les oiseaux marins comptent 13 espèces (Plongeon catmarin, Fou de bassan, Puffin cendré, Puffin yelkouan, Cormoran huppé, Grand Cormoran, Labbe parasite, Goéland leucophée, Goéland d’audoin, Goélan brun, Mouette rieuse, Sterne voyageuse et Sterne caugek).
L’étude fait remarquer le grand essor que nous relevons, même dans les villes, du Goéland leucophée. Les effectifs nicheurs sont passés, avance l’étude, de 342 couples en 1978 à 1109 en 2010. Cette augmentation est expliquée par l’exploitation de ressources anthropiques (décharges à ciel ouvert). On notera que deux autres études ont concerné «La mise en place d’un système de surveillance de l’herbier de posidonies» de Gérard Pergent et Saïd Belbacha, et «Un plan d’aménagement et de gestion des pêcheries de la future aire marine protégée de Taza» de Mhend Kacher (Enssmal ex- Bou Ismaïl).
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 06/06/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Fodil S.
Source : www.elwatan.com