Le ministre français de l'Intérieur crée un nouveau fichier pour faciliter les expulsions et entend dans le même temps arrêter la politique du chiffre.
Refusant toute régularisation importante, il entend attirer les «talents étrangers». Bye bye Fnad, welcome Gipi. Un nouveau fichier informatisé a été créé pour mieux gérer la gestion des ressortissants étrangers, ayant fait l'objet d'une non-admission sur le territoire. Baptisé «Gestion informatisée des procédures d'immigration» (Gipi), ce fichier est destiné à «faciliter la gestion des procédures de non-admission des étrangers qui ne remplissent pas les conditions d'entrée». Il succède au fichier des non admis (Fnad) qui avait été créé, à titre expérimental, pour une durée de deux ans.
Contrairement au Fnad, le Gipi ne contiendra pas d'images numérisées de la photographie et des empreintes digitales des dix doigts des ressortissants. Outre des données concernant l'identité du ressortissant, le fichier contiendra notamment des données sur les procédures de maintien en zone d'attente, de demande d'asile politique, de présentation devant les juridictions compétentes, ou de ré-admission dans l'espace Schengen et des informations sur l'hébergement de la personne. Il permettra également «la gestion du suivi des amendes infligées aux entreprises de transport» qui débarquent sur le territoire français un étranger non ressortissant de l'UE démuni de visa ou de document de voyage.
Les étrangers de talent
Par ailleurs, Manuel Valls a envoyé à ses préfets ses instructions contre l'immigration irrégulière dans une circulaire, avec l'ambition d'allier une «politique ferme» d'éloignement des clandestins et «le respect» des principes de la France. Le ministre de l'Intérieur confirme «la fin de la politique du chiffre» et des objectifs d'éloignement fixés dans chaque département, et pose plusieurs règles comme celle de «privilégier l'assignation à résidence par rapport à la rétention», elle doit être appliquée «quand c'est nécessaire», mais uniquement «quand toutes les autres mesures ont échoué».
Par ailleurs, «hormis des situations exceptionnelles (personnes recherchées, troubles à l'ordre public), il ne saurait y avoir d'interpellation» dans les préfectures «ou à leur sortie» d'étrangers y «effectuant des démarches».
Le ministère de l'Intérieur réfléchit aux moyens d'attirer des talents étrangers, un débat que devrait aborder le Parlement en avril. «On réfléchit sur le type de profils qu'on veut comme étudiants et comme accédant au marché du travail dans le cadre du pacte de compétitivité. Il s'agit de réfléchir au rayonnement et à l'attractivité de la France qui est en baisse», indique-t-on place Beauvau. Parmi les
pistes : institutionnaliser des liens avec les grandes écoles et mettre en place des procédures de visas simplifiées.
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Posté Le : 26/03/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Rémi Yacine
Source : www.elwatan.com