La célébration du 50ème anniversaire de l'indépendance nationale soulève
un débat passionné dans le mouvement associatif algérien en Belgique. Ici, quelques
réactions à un article publié le 20 décembre, dont un «droit de réponse» évoqué
pour la circonstance.
Un article traitant du mouvement associatif algérien en Belgique paru
dans l'édition du 20 décembre dernier, page 5, titré «Belgique: commérage
algérien» m'a valu quelques remarques de la part d'autres responsables
d'associations, en particulier de la part de Mlle Nadira
Selhami, présidente de «les Toiles du Maghreb» et
secrétaire de l'autre association «Algebel». Mlle Selhami revendique un droit de réponse alors qu'elle n'a
jamais était citée, ni elle ni son association, dans l'article en question. Cependant,
et dans le souci de respecter le droit à la parole libre sans exclusive et de
clarifier les choses, je me fais un devoir de rapporter ce de quoi il s'agit et
pourquoi de telles réactions. Rappelons qu'il existe près de 70 associations
algériennes en Belgique activant dans divers secteurs: de la culture au sens
large, aux sports et jusqu'à la politique. A l'approche de la célébration du 50ème
anniversaire de l'indépendance nationale, plusieurs associations souhaitent
marquer l'événement en Belgique et c'est à leur honneur et celui de tous les
Algériens. Plusieurs d'entre elles souhaitent joindre leurs efforts et
organiser des «journées communes», sans pour autant négliger les activités
propres à chacune d'entre elles. Cette idée partagée a été formalisée le 3
décembre, lors de l'inauguration de la «Maison des associations algériennes»
mise à disposition de toutes les associations par les autorités consulaires et
diplomatiques du pays.
Aussi, la présidente d'une association (citée dans l'article) a pris une
première initiative d'organiser, dès de 17 décembre, une première réunion entre
les associations désireuses de faire quelque chose ensemble. Elle a invité un
grand nombre et beaucoup lui ont confirmé leur présence. Ce 17 décembre, malheureusement,
peu d'entre elles ont honoré leur promesse. Il y avait des anciens moudjahidine,
une association de jeunes et quelques «indépendants». C'est cette rencontre que
j'ai rapportée dans l'article du 20 décembre en relevant le climat enfantin et
malsain qui règne entre certains responsables d'associations et qui risque
d'hypothéquer le projet commun que souhaitent réaliser d'autres associations. Cela
n'a pas plu autant pour certains présents que pour certains… absents. Un
courriel a été envoyé, et dont une copie m'est parvenue, par l'un des présents
estimant que mon papier ne sert pas la «cause algérienne en Belgique» et qu'il
regrette les années 70 et 80, au temps de l'Amicale des Algériens en Europe. Il
affirme que les nouvelles générations «arrivées» ces dernières années
«polluent» le mouvement associatif. Quant à Mlle Nadira
Selhami, elle déclare ne pas avoir été invitée à la
fameuse réunion du 17 décembre et pense que l'idée de réunir les associations
ne revient pas à celle qui a appelé à la rencontre. Puis, Mlle Selhami m'accuse «d'affinités» avec certaines associations
et pas d'autres, m'interpelle sur mon absence à l'une de ses activités
organisée à Mons le 18 décembre, m'interroge sur le pourquoi de la priorité
donnée aux activités des associations domiciliées dans la capitale belge au détriment
de celles activant ailleurs et, enfin, me recommande de m'adresser «aux
Instances diplomatiques algériennes pour me procurer la liste des associations
algériennes».
Tout en remerciant Mlle Selhami de ce genre de
conseils et sans juger des bonnes intentions de beaucoup de militantes sincères,
il est clair, hélas, qu'il faut encore beaucoup de pédagogie pour lever les
préjugés et clichés qui collent au «métier» de journaliste et qui dominent le
discours intercommunautaire. Enfin, je ne veux pas paraître misogyne, que du
contraire ; mais il se trouve qu'une majorité d'associations algériennes sont
l'Å“uvre de femmes. Elles montrent un réel engagement envers leurs compatriotes
et leur pays. Quant à celle de Mlle Selhami, «Toiles
du Maghreb», c'est vrai qu'elle mérite amplement des encouragements, tant le
programme qu'elle m'a fait parvenir est riche et varié. Alors, sans rancune, trêve
de «commérages» et rendez-vous à tous pour célébrer le 50ème anniversaire de
l'Algérie.
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Posté Le : 02/01/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : Notre Bureau De Bruxelles: M'hammedi Bouzina Med
Source : www.lequotidien-oran.com