A haï Sabah, les habitants de deux immeubles vivent le calvaire depuis
deux ans parce que le promoteur auquel ils ont eu à faire leur a livré leurs
logements sans l'installation des ascenseurs. Outre l'inconvénient de ne pas
bénéficier des commodités qu'offrent ceux-ci, les familles qui occupent les
logements de ces immeubles «O» et «J» vivent dans l'inquiétude d'un drame qui
pourrait survenir du fait que, de bas en haut, l'emplacement réservé aux
ascenseurs constitue un danger permanent qui guette leur progéniture.
Pour toute protection, en
attendant une hypothétique installation des ascenseurs dont les bénéficiaires
ont payé le prix, le promoteur s'est en effet contenté de dérisoires garde-fous
et encore pas à tous les niveaux. A cette inquiétude lancinante d'un drame
humanitaire que la «légèreté du promoteur fait encourir au collectif habitant
ces deux immeubles», disent-ils, s'ajoute le calvaire au quotidien que
subissent lespropriétaires d'appartements obligés d'emprunter des escaliers
dont la conformité aux normes laisse elle-même à désirer, tant il y a
d'inégalités entre la hauteur de l'une et de l'autre. A quoi s'ajoute le
problème qui se pose à des familles dont des membres souffrent d'un handicap
physique qui rend problématique leur déplacement. L'affaire a été portée devant
la justice par les concernés, excédés d'avoir payé rubis sur l'ongle le
promoteur auquel ils ont eu affaire et qui, depuis deux ans, use d'arguments
dilatatoires pour justifier le non-respect de ses obligations réglementaires,
lesquelles prévoyaient qu'il devait livrer les dits immeubles totalement
équipés, y compris des ascenseurs en question. Pressés par la nécessité, les
bénéficiaires des logements de ces deux immeubles ont fait contre mauvaise
fortune bon coeur en acceptant d'en prendre possession en l'absence des
infrastructures de base que sont les raccordements au gaz et à l'électricité,
que tout un chacun a réalisé à son compte personnel. Ils sont néanmoins
déterminés à ne pas être arrangeants concernant la question des ascenseurs dont
ils ont payé les frais au promoteur. Lequel les «balade» depuis deux années par
des promesses d'installation de ces ascenseurs en mettant comme excuse au
retard constaté le fait que les machineries nécessaires sont importées d'Europe
et que cela demande du temps. Les habitants, confrontés à cette situation,
s'interrogent sur le rôle de la Direction du logement et de l'aménagement qui,
selon eux, a comme tâche de contrôler les immeubles construits avant leur
réception. Ce qui ne semble pas avoir été la préoccupation de cette direction
et permis au promoteur de justifier son coup de canif au contrat le liant à ses
clients par l'argument que les logements ont été remis avant leur achèvement à
la demande instante des propriétaires pour les occuper avant la finition.
L'excuse n'en est pas une, car alors les «heureux propriétaires» seraient
toujours à attendre d'occuper leurs logements dans cette condition.
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Posté Le : 23/06/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Kharroubi Habib
Source : www.lequotidien-oran.com