Le torchon brûle entre la société civile et l?administration
L?affaire foncière en litige depuis 2005, opposant l?APC de Djelfa à Z. M., propriétaire d?un immeuble, accapare sérieusement la scène publique et risque à tout moment de prendre une bien mauvaise tournure ! D?abord, parce que c?est la wilaya et le wali, un cas inédit dans les annales administratives locales ou, habituellement, de telles formalités se font pour et par délégation du wali, qui s?est engagé comme partie prenante dans ce conflit dans lequel l?APC a déjà été déboutée par deux fois par la chambre administrative, dans sa tentative de récupérer une partie du terrain, sujet à caution. Ensuite, parce que ce cas a pris une dimension sociétale car la société civile s?en est emparée en prenant fait et cause avec ce citoyen en difficulté. Pour la petite histoire, c?est l?APC, se désavouant aujourd?hui, qui avait cédé cette portion litigieuse par délibération portant régularisation d?une situation dûment approuvée par la wilaya ! Ne s?inclinant pas devant les preuves matérielles produites par le propriétaire, le wali vient de saisir, à son tour, le juge des référés en vue de statuer provisoirement sur l?opportunité de lancer sur ledit terrain, la construction d?une route et un parking attenant au palais de justice. Ceci, parallèlement à une 3e procédure judiciaire mise en branle par l?APC pour possession douteuse d?un bien de la collectivité locale par un tiers, actuellement en cours d?examen par la justice au niveau de la section foncière. Selon l?objet de la requête introductive du wali, le caractère qui signale l?urgence de la procédure est motivé par l?utilité publique. Par contre, d?aucuns parmi les spécialistes s?interrogent sur ce pourquoi ? à moins d?un détail bloquant ?, l?on n?a pas fait application de la procédure dite d?urgence, préconisée directement en matière d?expropriation et, le cas échéant, indemniser. Enserré dans cette spirale infernale de procédures et, où les rapports de force ne sont pas fortement à son avantage, l?infortuné propriétaire, ne sachant plus à quel saint se vouer, s?est vu contraint de demander l?aide de la société civile, après un dépôt de plainte en diffamation contre le directeur des domaines. Dans un communiqué, la société civile s?est dite outrée par ce qu?elle qualifie de « hogra en plein jour ». Selon un panel rencontré hier, elle menace même, à travers ses composantes dont des mouvements sportifs, des associations de quartiers, des sections syndicales d?obédience Ugta, l?Unja, l?Onvtad, l?Onem?, de recourir à un sit-in massif devant le siège de la wilaya si les choses restent en l?état. Dans cet imbroglio, il reste pour le moins insaisissable que la DUC ait inscrit l?opération relative au parking en attribuant la partie étude au bureau D. A. et la réalisation à l?entreprise B. O. et en même temps, le wali saisit en référé la justice pour les mêmes motifs. Pour preuve, la clôture de l?intéressé en a été démantelée ! Sans détours, ceci équivaut à plaider la coexistence d?une situation et son contraire !
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Posté Le : 17/06/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : Abdelkader Zighem
Source : www.elwatan.com