Algérie

Images contrastées dans la capitale



Images contrastées dans la capitale
La permanence des commerces, instaurée pour les deux journées de l'Aïd n'a pas été scrupuleusement respectée. Les rues d'Alger affichaient encore hier matin, l'image d'une ville morte. Hormis quelques échoppes d'alimentation générale et des bureaux de tabac, les autres commerces est resté quasiment clos. Un tour dans les artères de la capitale et de sa banlieue confirme cette réalité qui laisse encore perplexe le citoyen, en n'arrivant toujours pas à effectuer ses achats en pareilles circonstances sans le souci de la « gymnastique », pour tout recours à divers achats. Au niveau de la rue Didouche Mourad, les rideaux sont tous baissés. Constitués pour la plupart de boutiques spécialisées dans la vente de vêtements et de cosmétiques, ces commerces sont restés fermés. Même les rôtisseries et les pizzérias ont gardé leurs devantures closes. Quant aux boulangeries, certaines sont restées également fermées, créant de ce fait, une forte tension. Au niveau de la rue Ahmed Chaïb (ex-Tanger), la boulangerie qui fait face au « Roi de la loubia » (ouvert) est restée fermée. Idem pour le vendeur du pain traditionnel, connu dans le quartier. Deux hommes, frustrés d'avoir trouvé cette boulangerie fermée, repartent déçus. Ils décident d'aller dans un autre quartier avec l'espoir de trouver du pain. Non loin de là, un commerçant spécialisé en denrées alimentaires ouvre son carton de concentré de tomate en procèdant de suite à son installation sur l'étagère. Il affirme qu'il « restera ouvert jusqu'à 22 heures. » « J'ai travaillé la veille de l'Aïd et là, j'assure la permanence du deuxième jour », nous dit-il. Notre jeune interlocuteur ne manquera pas de soulever la difficulté d'exercer normalement durant ces deux jours de fête. « Faute de disponibilité des produits, car les commerces de gros sont fermés. On ne peut répondre aux besoins de la population en matière de certaines denrées, dont principalement le lait, ainsi que de ses différentes gammes », confie t-il.Balade dans certains quartiersA Bab Ezzouar, les mêmes images d'une ville qui peine à reprendre une vie normale. Seuls les bureaux de tabac et les bouchers ont ouvert durant les deux jours de l'Aïd. Dans ce quartier populaire, le très connu buraliste « Johnny » a préféré lever le rideau. « Il faut permettre aux citoyens de venir recharger leurs portables et présenter ainsi leurs v?ux en toute quiétude », assure Mehdi, un jeune qui l'aide dans la vente. Ce dernier a avoué aussi la difficulté de s'approvisionner durant cette période, « faute d'ouverture des commerces de gros. » Au quartier d'Aïn Naadja, c'est une autre image qui s'offre à nous. L'ensemble des commerçants, de différents segments d'activité ont respecté le programme de permanence. On y trouve de tout, du lait au pain en passant par les fruits et légumes au grand bonheur des citoyens. Idem pour les quartiers de Ben Merad et Ben Merabet (commune de Bordj El Kiffan). Là, le marché du premier quartier a ouvert ses portes, et les petits commerces ont également ouvert. Il faut reconnaître que la proximité des domiciles des vendeurs (de leur lieu d'activité), a favorisé l'encouragement à l'ouverture des négoces.Respect de la permanence au SudDans les wilayas du Sud, les commerçants ont relativement respecté le programme des permanences et ouverts leurs locaux, confirme l'APS. Même s'ils ne sont pas en grand nombre, les boulangers, épiciers, pharmaciens, taxiphones, voire les bouchers proposant leurs services, ont levé les rideaux de leurs commerces, notamment le premier jour de l'Aïd. A Ouargla, Illizi, Laghouat, El-Bayadh, Naâma ou Adrar, les stations de Naftal ont servi le carburant le plus normalement. Les citoyens ont pu trouver aussi des magasins ouverts pour leurs achats. Dans les wilayas de Tindouf et Ghardaïa, l'activité commerciale était moindre, si l'on excepte les quelques locaux spécialisés dans la recharge des téléphones à Tindouf. Ils ont connu une forte demande durant cette période, à l'instar de quelques boulangeries à Ghardaïa.




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