Image ternie

Même s'il bénéficie des présomptions d'innocence, un arbitre-assistant algérien risque de moisir en prison au pays de Mandela. Parti diriger la rencontre Afrique du Sud-Soudan avec le trio conduit par Bennouza, il est accusé de harcèlement sexuel et remplacé au pied levé par le quatrième arbitre.Il a comparu, hier, devant le tribunal pour s'expliquer sur cette grave accusation qui, si elle s'avère exacte, ternira l'image de l'Algérie et porte un sérieux coup à sa crédibilité. Un autre scandale dont le pays n'avait nullement besoin d'autant que l'affaire Ebossé a grandement éclaboussé cette même image. Cette dernière affaire a, pour rappel, fait le tour de la planète et l'Algérie en a subi le coup et il a fallu le tact et le doigté des responsables pour la surmonter. Ne voilà-t-il pas donc que ce referee remet ça, à travers ce harcèlement sexuel. Le corps arbitral algérien, notre football, la FAF et l'Algérie, tous réunis, subissent le coup d'une telle affaire, très grave et indigne d'un arbitre représentant le pays dans un match international. Même s'il est innocenté, son arrestation en elle-même est une humiliation pour ce corps, au centre d'une foultitude de scandales. Le scandale Bitam a également éclaboussé cette corporation. Un autre scandale ne change rien au topo bien que celui-ci se soit déroulé à l'étranger, dans un pays où on ne badine pas avec la justice. On aurait souhaité que cette information soit fausse mais l'arrestation de l'arbitre-assistant ne laisse plus aucun doute sur le chef d'inculpation d'autant que des personnalités algériennes sont intervenues pour convaincre la plaignante de retirer sa plainte. De toutes façons, cette affaire reflète parfaitement l'image de notre corps arbitral souvent accusé de tous les maux, notamment la corruption. Un autre volet dont on peut disserter longuement, mais pour l'instant, cette grave affaire suffit à elle seule de refléter la piètre image de nos hommes en noir.