Algérie

Image en décalage



Image en décalage
L'Algérie a déjà l'esprit et les yeux rivés sur juin prochain, où l'équipe nationale fera partie du select gotha qui animera la plus grande fête du football mondial. Une compétition internationale tellement valorisante mais aussi quasiment en décalage avec la réalité du football sur le plan domestique. A y regarder de plus près le football algérien semble a contrario entamer un mouvement opposé à l'image générale donnée à l'extérieur et loin des espérances des Algériens. La réalité du football, le sport le plus populaire, est aujourd'hui d'une tristesse affligeante. Cumulant, au fil des années, de multiples dégâts dont la médication semble introuvable. Le football dans son versant local est toujours incapable de se hausser à un niveau en adéquation avec les capacités du pays et l'engouement populaire inaltérable pour ce sport. La domiciliation des rencontres du championnat est devenue un véritable casse-tête notamment dans la capitale. Le manque flagrant en infrastructures adéquates prend les allures d'un véritable souci d'ordre public. Des rencontres de type derby algérois sont aujourd'hui délocalisées dans une wilaya voisine, faute d'enceintes sportives pouvant les accueillir dans leur environnement naturel. L'arbitre est également devenu le bouc émissaire de présidents de clubs dans une recherche lassante de justification d'une gestion catastrophique. Une hystérie collective qui met quasiment la vie des arbitres en danger. Et pourtant l'homme en noir est un élément intégré de ce sport qui ne saurait être de qualité dans un système médiocre. Les encombrements s'amoncellent et les décideurs gravitant autour du sport semblent avoir les plus grandes des difficultés à trouver des solutions palliatives. Le professionnalisme entamé tambours battant il y a quatre saisons semble un échec qu'on ne voudrait avouer. L'Etat tente de trouver une solution en mettant, encore et encore, la main à la poche. Des tentatives inlassablement répétées pour sauver ce qui peut l'être d'apparence sans une véritable remise en cause du processus. Il est patent aujourd'hui qu'un décalage existe entre l'image que donne l'équipe nationale présente au Mondial pour la seconde fois consécutive et la réalité du football sur le plan national. Une image trompeuse qui pourrait dérouter les observateurs et dévier les bonnes volontés. Le football algérien est malade, une réalité que ne pourrait contredire même une qualification au second tour. Et pour entreprendre le traitement salvateur, ne faudrait-il pas commencer par reconnaître sa maladie.M. B.




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