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Ils veulent rentrer mais ils ont peurUn million de Libyens ont fui leur pays



Ils veulent rentrer mais ils ont peurUn million de Libyens ont fui leur pays
Il n'y a certes pas de statistiques officielles sur le nombre de Libyens installés à l'étranger, notamment en Egypte et en Tunisie.Toutefois, ce nombre serait de l'ordre du million dont la moitié serait en Egypte, près de 300 000 en Tunisie et près de 200 000 répartis dans les quatre coins du monde. Si l'installation des nouvelles autorités à Tripoli a permis à des dizaines de milliers d'expatriés de rentrer, d'autres, plus nombreux, ont été contraints à l'exil à leur tour. C'est comme si le destin condamne les Libyens à vivre séparés en deux camps. Les nouvelles autorités en Libye ont certes essayé d'aider les Libyens au retour, notamment ceux installés en Tunisie et en Egypte.Des sessions de sensibilisation ont été organisées à cet effet en Tunisie (Tunis et Sfax) et en Egypte par l'Association libyenne des droits de l'homme (ALDH) et le bureau du Droit international humanitaire au ministère libyen de la Défense. Le président de l'ALDH, Mustapha Mejdoub, affirme que «la majorité des Libyens veulent rentrer. Mais, ils ont peur d'être pourchassés par les milices. La prolifération des armes leur fait peur».Selon la juge Naïma Jibril, la question du retour des Libyens expatriés se pose avec acuité. «Tout Libyen a le droit à s'installer en Libye. C'est un droit fondamental puisqu'il appartient à cette patrie», insiste-t-elle, avant de poursuivre : «Ceux qui ont commis des crimes doivent toutefois répondre de ces crimes, notamment les crimes de sang et les détournements des fonds publics». «On ne peut pas avancer sur la voie de la reconstruction de la Libye et tourner la page sans reconnaître les crimes du passé. C'est fondamental pour la justice transitionnelle», explique cette militante des droits de l'homme. «Il faut d'abord reconnaître les crimes pour demander le pardon», poursuit-elle.Ce processus de justice transitionnelle est encore dans sa phase initiale en Libye, voire même qu'il n'a pas été encore entamé, à par sur quelques écrits journalistiques.Pis encore, les Libyens expatriés sont actuellement accusés d'être derrière les troubles en Libye. «Ils disposent des fonds de l'ancien régime et dirigent des milices pour empêcher le retour au calme en Libye», insiste le militant des droits de l'homme, Jalel Gallel. Ces accusations sont partagées par la majorité des Libyens de l'intérieur et rendent impossible (pour le moment) la réconciliation nationale.




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