Des chercheurs, ingénieurs, travailleurs
et personnels administratifs du Commissariat à l'Energie Atomique (COMENA) à
Alger ont observé, hier matin, un sit-in devant le ministère de l'Energie et
des Mines (MEM) pour exiger d'être associés à l'élaboration du statut de
l'ensemble des travailleurs du secteur. Une délégation a été reçue par des
cadres du MEM, dont Karim Mansouri, sous-directeur
des applications nucléaires.
Ils étaient une cinquantaine de travailleurs du COMENA, dont plusieurs
femmes, représentant les Centres de recherche scientifique et technique
nucléaires d'Alger et de Draria. Pour cause
d'éloignement, les travailleurs des deux autres Centres de Birine
(Aïn Ouessara - Wilaya de
Djelfa) et de Tamanrasset n'ont pu faire le déplacement, nous expliquent des
membres du collectif.
«Nous revendiquons essentiellement d'être écoutés et de pouvoir
participer à l'élaboration des statuts qui nous concernent en premier lieu. Il
n'est pas normal que les responsables du COMENA préparent un texte qui concerne
l'ensemble des travailleurs du Commissariat sans associer leurs représentants»,
affirment nos interlocuteurs.
Les travailleurs du COMENA (1.400 au total) n'en sont pas à leur première
manifestation pour réclamer d'être associés à la rédaction de leur statut. Ils
ont observé du 7 au 9 février dernier des sit-in sur leurs lieux de travail à
Alger, Draria, Birine et
Tamanrasset.
«Aucune de nos démarches internes n'a apporté ses fruits. Les promesses
de la direction sont sans lendemain. Nous avons donc décidé d'aller voir plus
haut, à savoir la tutelle, et nous irons encore plus haut si nos revendications
légitimes ne sont pas prises en charge», assurent-ils.
Les travailleurs du COMENA craignent, dans l'adoption en catimini des
statuts les concernant, d'être lésés dans leurs acquis. «Nous ne voulons pas
qu'à l'occasion de ces nouveaux statuts, nos acquis en postes et en promotions
soient remis en cause et soumis à des rétrogradations», disent-ils encore.
A leur sortie du ministère de l'Energie, les membres de la délégation des
travailleurs du COMENA affirment que des promesses leur ont été faites
d'intervenir auprès des responsables du Commissariat pour engager, au plus vite,
un dialogue entre les deux parties.
Selon leurs interlocuteurs au MEM, les statuts «sont au niveau du
secrétariat général du gouvernement» mais «n'ont pas encore été signés». Il
leur a également été promis qu'une «synthèse» de cette réunion «sera adressée
au ministre de l'Energie et des Mines», dont dépend le COMENA.
Le personnel rassemblé hier devant le MEM n'entend pas cesser les actions
de revendications. «Nous leur donnons une semaine. Si nous n'avons aucune
réponse, nous passerons au Premier ministère, puis à la Présidence», insistent
les protestataires.
Nos tentatives de joindre, hier, le Directeur Général du COMENA ont été
vaines. Le premier responsable de cette institution était en réunion, selon son
secrétariat.
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Posté Le : 23/02/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : Mohamed Mehdi
Source : www.lequotidien-oran.com