Ils veulent créer leur Coupe du monde des clubs Pourquoi s'en prendre à la CAN '

La coupe d'Afrique des Nations fait couler beaucoup d'encre. Il ne se passe pas une année où elle ne s'installe pas dans la cour des grandes interrogations. Un sujet qui passionne toutes les stars du football, non seulement mais aussi quelques fédérations africaines de foot. La FIFA ne fait pas dans le détail. La CAN perturbe, dérègle ses programmes, ses innovations et initiatives. Comment faire pour que cette compétition africaine devienne indépendante. La préoccupation de Gianni
En 2022, la préoccupation de Gianni Infantino, est de faire jouer la CAN tous les 4 ans et permettre aux compétitions européennes de vivre tranquillement leurs championnats et garder les stars africaines. « Le télescopage avec la Coupe du Monde des Clubs est inévitable avec le championnat d'Europe qui craint que certains joueurs, retenus par la CAN, ne soient disponibles », rapportait un journaliste Camerounais. «Ce n'est pas aux européens de décider pour l'Afrique»
Pour les géants du football, il n'existe qu'une seule solution, programmer la CAN tous les quatre ans. La complicité de certaines fédérations africaines encourage les initiateurs … Qui doit protéger la CAN ? Pourquoi l'inverse ne se reproduirait pas ? L'ex président de la Fédération camerounaise de football Samuel Eto'o, ne disait-il pas 7»Est-ce l'intérêt des africains d'organiser tous les 4 ans la CAN ? Je crois que c'est plutôt celui des européens. Ce n'est pas aux européens de décider pour l'Afrique. Comment allons-nous financer le football africains ?» et d'ajouter «ils veulent les grandes stars pour eux…Pourquoi veut-on faire reculer le football et lui éviter de se développer». Protéger la Coupe du monde des clubs
Au cours du séminaire CAF-FIFA organisé à Maâmora à Marrakech, le président de la FIFA a lancé les débats sur la proposition de modifier la périodicité de la CAN. L'idée est de la disputer tous les 4 ans, afin qu'elle puisse drainait beaucoup plus d'intérêts et de revenus financiers. Pour lui, aucun autre objectif que celui de protéger la Coupe du monde des clubs de la FIFA. La CAF a officialisé l'inéluctable en juin dernier : le report de la CAN 2025 au Maroc de l'été 2025 à la période du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026. «Un manque de considération pour l'Afrique»
Alors que la zone (Confédération de football d'Amérique du Nord, d'Amérique centrale et des Caraïbes) a maintenu sa Gold Cup 2025 du 14 juin au 6 juillet prochains, soit en même temps que le Mondial des clubs de la FIFA (15 juin-13 juillet 2025), la CAF, tout aussi fragile et donc impuissante préfère éviter le conflit, et reporte sa compétition plutôt que de prendre le risque de voir la CAN se disputer sans ses stars. La FIFA gagne la partie. L'international Camerounais, vainqueur de la CAN en 2000 et 2002 et vainqueur des Jeux Olympiques 2000, en, l'occurrence Patrick Mboma demeure une voix qui compte dans le football africain, a dans une déclaration en exclusivité pour Afrik-Foot, déplore cette décision, révélatrice selon lui d'un manque de considération pour l'Afrique. «On empiète sur les plus faibles»
«Ce que je constate, c'est une CAN en décembre/janvier. En Europe, les choses sont calées, ça ne change pas, les dates sont fixes. Maintenant s'il faut se créer un espace, on empiète sur les plus faibles si je peux m'exprimer de la sorte, et là ce sont les Africains. Ils ont créé leur Coupe du monde des clubs, et pour lui trouver une date on s'en prend à la compétition africaine Les personnes qui dirigent le football doivent respecter les uns et les autres mais malheureusement ce n'est pas le cas». Ce calendrier va conduire neuf à dix sélections africaines à enchaîner CAN et Coupe du monde en 2026 en l'espace de six mois, avec un risque de blessure accru, prévient Mboma. «On évoque les calendriers surchargés, et aujourd'hui le footballeur africain est appelé à jouer deux compétitions majeures en une année et faut pas s'étonner qu'on puisse avoir plus de footballeurs africains blessés». En Résumé
Ironie du sort : «un doute de plus en plus grand entoure le maintien de la Coupe du monde des clubs, qui peine à trouver des diffuseurs disposés à la financer au prix fort. Afin de rassurer les sceptiques, la FIFA a néanmoins dévoilé dans la nuit de samedi à dimanche la liste des 12 stades retenus pour accueillir la compétition aux Etats-Unis», conclut Afrik Foot.
H. Hichem