Algérie

ILS TIENNENT LEUR CONSEIL NATIONAL DEMAIN Les hospitalo-universitaires maintiennent le principe de la grève



L'assemblée générale des hospitalo-universitaires a tranché : le principe du maintien de la grève cyclique a été unanimement voté. Le Syndicat national des professeurs et docents des sciences médicales tiendra demain son conseil national pour arrêter d'autres actions dès la semaine prochaine.
Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Au troisième jour d'un mouvement qui a perturbé le fonctionnement de plusieurs CHU à travers le pays, les hospitalo-universitaires ont adopté le principe de la reconduction de la grève cyclique de trois jours pour la semaine à venir. Dès demain, le conseil national se réunira à Alger pour non seulement étudier les propositions des assemblées générales des autres wilayas mais également pour définir les actions à mener dès la semaine prochaine. Le Syndicat national des professeurs et docents des sciences médicales n'exclut pas d'étendre la grève aux activités pédagogiques. La rencontre qu'a eue le syndicat avec des représentants du ministère de la Santé mardi, au second jour de la grève, n'aura finalement pas été déterminante. Le Pr Djidjeli, président du Syndicat national des professeurs et docents des sciences médicales, affirme qu'aucune proposition concrète n'a été faite par la tutelle. Les hospitalo-universitaires maintiennent la même plateforme de revendications. Ils persistent à dénoncer la pénurie quasi-chronique des médicaments dont ils subissent les conséquences au même titre que les malades. Le Pr Djidjeli expliquait au premier jour du débrayage que «cette pénurie, nous la subissons depuis Barkat. Nous avons multiplié les courriers pour dire que nous ne pouvions pas continuer à subir les conséquences de la pénurie de médicaments. On ne peut pas continuer à dépenser autant avec une pénurie chronique. La facture du médicament augmente alors que les pénuries ne cessent pas, c'est une équation que l'intelligence humaine ne peut accepter». Pour déterminer les causes de cette situation, le syndicat milite pour l'installation d'une commission d'enquête indépendante. Le discours tenu par Ould Abbès qui s'était invité en octobre dernier à une assemblée générale des hospitalo-universitaires n'a pas convaincu. Son réquisitoire contre certains importateurs et distributeurs est jugé en deçà des attentes. Mais ce n'est pas l'unique grief retenu par les hospitalo-universitaires. Leur syndicat exige la promulgation du régime indemnitaire. Les négociations autour de ce texte datent depuis trois années sans aucun résultat probant. Pire encore, le syndicat a eu à constater lors des réunions tenues avec la Fonction publique que la mouture négociée avec leur tutelle ne correspondait pas à celle qui lui avait été présentée. Pourtant, au mois d'octobre dernier, le ministre de la Santé s'était engagé à satisfaire cette revendication dans un délai n'excédant pas un mois. Le Pr Djidjeli, commentant cette situation, explique que force est de constater que le délai a expiré, poussant le syndicat à opter pour un débrayage cyclique.


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