Algérie

Ils soutiennent activer dans la légalité



Ils soutiennent activer dans la légalité
La détérioration des rapports entre les pharmaciens et la direction du commerce de Constantine va de mal en pis. «Désormais, il ne sera plus permis aux contrôleurs de la direction du commerce de franchir le pas des officines pharmaceutiques», ont indiqué, hier, des membres du bureau du Snapo de la wilaya de Constantine lors d'une conférence tenue à l'hôtel Hocine (Ali Mendjeli). Une conférence de presse organisée, selon le président du bureau de wilaya du Snapo, M. Issam Boulakhrasse, «pour mettre un terme à l'acharnement étalé contre les pharmaciens et remettre les choses à leur place après la polémique née à la suite d'un dépôt de plainte par la direction du commerce contre 39 pharmaciens» chez qui les contrôleurs de cette dernière direction ont découvert des produits parapharmaceutiques (Solyne et Omnivit), mis en vente alors qu'ils contenaient du cyclamate, dont l'interdiction en Algérie est effective depuis l'année 2012. «On a le droit de vendre trois types de produits à l'intérieur d'une pharmacie, à savoir le médicament, le parapharmaceutique (ndlr, dont les compléments alimentaires) et le cosmétique. «Les compléments alimentaires étant classés parmi les produits parapharmaceutiques, où figure les vitamines, se trouvent sous l'égide du ministère du Commerce et sont de ce fait soumis à un certificat de libre vente (CLV) délivré par le ministère du Commerce. Donc, ces deux produits ont été introduits dans le pays en toute légalité et avec l'approbation du ministère du Commerce. Comment alors les contrôleurs de la direction viennent-ils constituer des dossiers à l'encontre des pharmaciens sous le grief de mise en vente de produits contenant du cyclamate alors même que c'est leur tutelle qui a accordé le CLV afférant '», s'exclame avec indignation un membre du bureau du Snapo. Pour le président du bureau de wilaya du Snapo, M. Issam Boulakhrasse, toute la démarche de la direction du commerce est aberrante et illégale, car seul l'inspecteur pharmacien de la direction de la santé (DSP) est qualifié pour cette tâche. «Nous avons en notre possession des décisions de justice qui prononcent clairement l'incompétence de la direction du commerce pour effectuer des opérations de contrôle dans les pharmacies», soutient un autre membre du Snapo, M. Raouf Aïb, non sans exhiber la décision de justice en question rendue par le tribunal de Skikda, ainsi que les décrets exécutifs qui régissent ce genre d'actions, exclusivement dévolues aux contrôleurs de la DSP. Ce dernier, à l'instar de tous les membres du bureau du Snapo, clament haut et fort «qu'ils ne se débinent pas face aux contrôleurs à proprement parler, car les opérations de contrôle déclenchées par les inspecteurs de la DSP sont toujours les bienvenues, nous travaillons dans la clarté et il serait malvenu pour quiconque de venir aujourd'hui nous accuser gratuitement et gravement de mettre la vie des citoyens en danger, en procédant à la vente de produits cancérigènes», tient-on à souligner. Plus explicites, les membres du bureau du Snapo indiquent que les factures de «traçabilité» de ces produits prouvent qu'ils ont été achetés en toute légalité auprès des grossistes du médicament, qui eux-mêmes les ont achetés auprès de laboratoires étrangers. «Où se situe, donc, la faute du pharmacien '», s'interroge-t-on, ajoutant dans ce contexte que c'est le ministère du Commerce qui a autorisé les laboratoires étrangers à écouler les deux produits incriminés dans un délai de trois mois, sans leur exiger de les retirer du marché dans l'immédiat. Ajoutant dans ce sillage que «dans la pratique, et lorsqu'on veut retirer un produit de la vente au niveau des officines pharmaceutiques, c'est le ministère de la Santé qui saisit ses directions locales et ces dernières répercutent l'information aux pharmaciens. Et ces derniers ne lésinent jamais pour appliquer les directives à la lettre». «Il s'agit d'un malentendu qu'on aurait souhaité régler sous une autre forme, sans envenimer l'atmosphère, mais puisque les choses en sont arrivées à ce point, nous n'allons pas nous taire pour faire valoir nos droits», a conclu le président du bureau du Snapo, M. Issam Boulakhrasse.




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