Algérie

Ils sont une trentaine à signer un communiqué



Des sénateurs appellent à un troisième mandat pour Bouteflika C’est au moment où une sorte de halte dans la campagne en faveur de la révision constitutionnelle est observée que des sénateurs, relevant du tiers présidentiel, ont appelé le président de la République à briguer un troisième mandat.Dans un communiqué parvenu, hier, à notre rédaction, 35 sénateurs, tous membres du tiers présidentiel, ont exprimé «leurs convictions profondes» quant à la nécessité de voir le président Bouteflika solliciter un troisième mandat «pour poursuivre sa mission au service du peuple algérien et du renforcement de la nation». Pour ces membres du Conseil de la nation, il y va, à travers ce troisième mandat, du «processus de bonne gouvernance, de la démocratisation de la vie publique, de la moralisation de l’Etat et la réconciliation nationale». C’est dans ce cadre général que les signataires du communiqué ont demandé au président de revoir en particulier le fameux article 72 qui limite actuellement à deux seulement le nombre de mandats. Ils reconnaissent, néanmoins, que la limitation ou non du nombre de mandats est une des questions politico-institutionnelles qui agitent les classes politiques dans le monde. Les sénateurs, tout en admettant aussi que la limitation peut être valable en certains cas et en certains temps, sans donner plus de précision sur ces lieux et ces temps, ont battu en brèche les partisans d’une alternance au pouvoir mécanique, qui ne tient pas compte de certains paramètres politiques. Allusion à la crise politique qu’a connue le pays dans les années quatre-vingt-dix avec sa noria de responsables qui se sont succédé à la tête de l’Etat au détriment de sa stabilité. Et pour ne pas retomber dans cette crise, les sénateurs signataires du communiqué, plus que l’article 72, affichent leur propension pour un reformatage en profondeur du système politique, à travers notamment une nouvelle loi sur les partis, un nouveau mode électoral qui consacrerait la neutralité des autorités publiques. Les sénateurs signataires du communiqué sont persuadés que le peuple algérien suivra dans sa majorité le président de la République dans son projet de révision et se disent aussi «convaincus que le prochain amendement de la constitution mettra un point final à la succession de la période de transition politique pour un meilleur fonctionnement des institutions de l’Etat». Il faut souligner que l’action des sénateurs appartenant au tiers présidentiel, intervient après celle des députés qui, le jour même de la réouverture de la session parlementaire de printemps, ont initié une pétition pour appeler Bouteflika à briguer une nouvelle mandature. Avec l’implication des deux chambres du parlement, c’est en fait toutes les institutions du pouvoir, partis politiques, organisations syndicales, organisations de la société civile qui souscrivent au projet de révision. Un large consensus se dégage malgré quelques voix de l’opposition qui tentent de se faire entendre. H. Senouci


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