Algérie

Ils sont environ un millier à quitter ce pays pour cause de crise



Ils sont environ un millier à quitter ce pays pour cause de crise
L'Espagne n'attire plus les Algériens, bien au contraire elle les fait fuir, à en croire ces chiffres donnés par l'ambassadeur d'Algérie à Madrid, affirmant qu'un millier d'entre eux sont de retour en Algérie en raison de la crise économique.
On est loin du temps où les Algériens affluaient par milliers, de manière légale ou illégale, vers ce pays en prenant même parfois de sérieux risques.
Les temps ont changé, et l'Espagne plongée dans une grave crise économique avec taux de chômage record de 25%, a fait fuir environ un millier d'Algériens au cours de ces deux dernières années. Ce taux de chômage, jamais enregistré dans l'histoire de l'Espagne, s'est traduit par un manque de recrutement, notamment dans les secteurs où activent les Algériens à savoir la construction et l'agriculture. L'ambassadeur d'Algérie à Madrid, Mohamed Hanèche, a déclaré à l'APS que 'nous avons enregistré au moins un millier d'Algériens qui sont retournés au pays au cours de ces deux dernières années, suite à la crise économique qui frappe de plein fouet l'économie espagnole avec un taux de chômage record, de 25% parmi la population active'. Cette crise d'emploi, sans précédent a provoqué une situation de précarité, a poussé plusieurs Algériens installés en Espagne à rentrer au pays.
Les Algériens sont installés dans les faubourgs des grandes villes de Barcelone, Alicante, Valence, Logro, Buglosse et de Madrid qui compte entre
2 500 à 3 000 ressortissants algériens, selon les services consulaires de l'ambassade d'Algérie à Madrid. Il n'en demeure pas moins, soulignera M. Hanèche qu''une minorité de la communauté établie en Espagne a réussi socialement et a monté de petites unités de production'. Plus réaliste, il soulignera cependant que 'nous ne pouvons pas parler globalement d'une communauté algérienne prospère. Elle vit malheureusement dans une double précarité imposées par la crise économique sévère et par le faible niveau de formation universitaire'. Dans le même ordre d'idées, l'ambassadeur a indiqué que le niveau universitaire des Algériens vivant en Espagne est 'très faible', car il tourne autour de 1 à 2%. Par ailleurs, il a fait remarquer que compte tenu de 'la barrière linguistique', l'Etat espagnol a toujours constitué 'un point de passage' pour les Algériens désireux de se rendre dans d'autres pays de l'Union européenne où il y a 'plus de prospérité économique'. Quant à l'histoire de l'émigration algérienne en Espagne, Mohamed Hanèche a indiqué que sur le plan historique et sociologique, la communauté algérienne établie en Espagne n'était pas comme les autres communautés nationales vivant dans d'autres pays.
Il a expliqué qu'il s'agissait d'une communauté qui s'est formée au cours des vingt dernières années seulement, avant d'ajouter que 'l'Algérie comptait environ 5 000 ressortissants immatriculés en Espagne en 1995'. Il a révélé qu'un chiffre qui 'a atteint par la suite et en l'espace d'une quinzaine d'années environ 54 000 Algériens (immatriculés à la section consulaire de l'ambassade et au consulat d'Alicante)'. L'ambassadeur d'Algérie à Madrid a précisé que le nombre des Algériens avait évolué grâce à la loi de régularisation que le gouvernement espagnol applique tous les cinq ans en moyenne au profit des sans-papiers vivant sur son sol.
Il a fait savoir que 'selon les statistiques officielles, plus de 10 000 Algériens ont été régularisés entre 2005 et 2010'.
M T




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