Algérie

Ils sont considérés comme des citoyens bosniaques


Un juge ordonne la libération de cinq Algériens de Guantanamo Un juge civil a ordonné, avant-hier, la libération de cinq des six Algériens arrêtés en Bosnie en 2001 et détenus par les forces américaines à Guantanamo, sur la base navale de l’île de Cuba, depuis début 2002. Il s’agit de Lakhdar Boumediene (42ans), Mustafa Aït Idir (38ans), Mohamed Nechla (40ans), Hadji Boudella (43ans) et Saber Lahmar (39ans). Le juge a appuyé sa décision par le fait que le gouvernement américain n’a pas pu prouver la qualification d’»ennemis combattants» sur la base de laquelle ils sont emprisonnés. Ce n’est donc pas le cas de Belkacem Bensayah (46ans) qui avait, selon le juge, «probablement» prévu de se rendre en Afghanistan pour apporter un «soutien direct» à Al-Qaïda dans sa guerre contre les forces américaines.Selon des dépêches d’agences étrangères, le verdict en question a été rendu en public au tribunal de Washington -à l’issue d’un procès qui a duré sept jours, dont six à huis clos- et les détenus algériens ont pu l’entendre en direct depuis Guantanamo. Cela dit, rien ne dit encore que ces Algériens trouveront de sitôt leur liberté. En effet, même quand un juge ordonne la libération d’un des prisonniers de Guantanamo, c’est à l’armée d’organiser leur libération. On apprend, selon une autre dépêche, que «cet ordre de la justice américaine de libérer de la prison de Guantanamo les cinq détenus d’origine algérienne extradés en 2002 par la Bosnie, alors leur pays de résidence, a été salué vendredi par l’épouse bosniaque de Hadji Boudella» qui devait déclarer que «les autorités bosniaques doivent réagir immédiatement pour réclamer leur retour» en Bosnie. Mieux encore, elle demande que «la tache» dans leur casier devait être enlevée. Le ministre bosniaque de la Sécurité, lui, a déclaré que son pays était prêt à les accueillir. «Si les autorités américaines nous contactent et nous informent qu’elles vont nous remettre les personnes qui ont été relâchées par leur justice, nous, en tant que pays, avons l’obligation de recevoir nos citoyens», a-t-il dit. A noter enfin que le nouveau président américain, Barack Obama, a promis lors de sa campagne de fermer la prison de Guantanamo. «J’ai dit plusieurs fois que je voulais fermer Guantanamo et je vais m’y tenir», a-t-il souligné dans l’interview qu’il avait accordée dimanche dernier à la chaîne CBS, et ce, pour mettre fin au symbole des excès de la «guerre contre le terrorisme» de l’administration Bush qu’est devenu ce centre de détention de la base navale américaine par lequel sont passés plus de 800 hommes et adolescents depuis janvier 2002 et accueillant aujourd’hui 255 détenus, «pour la plupart, depuis des années, sans inculpation ni procès». Mais, est-il à faire remarquer ici, toute la difficulté pour Barack Obama sera, avant de procéder à la fermeture définitive, de «rassurer les Américains en trouvant un équilibre entre respect des libertés civiles et garanties sur la sécurité nationale du pays». Farida Kadache
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)