Ils seront retirés des distributeurs Ces billets de 200 DA qui posent problème

La réforme financière et bancaire a été hier au centre d?un débat organisé au forum d?El Moudjahid et animé par M. Abderahmane Benkhalfa, délégué général de l?Association des banques et établissements financiers (ABEF). Le conférencier, qui reconnaît qu?il existe encore des insuffisances au sein du secteur bancaire malgré toutes les réformes engagées il y a de cela plusieurs années, a annoncé que «l?année 2008 sera décisive dans la monétique». Selon lui, le système de paiement par chèque électronique connaîtra une grande amplification des opérations à partir de l?année prochaine. Le conférencier, plein d?entrain, table même, durant les 24 prochains mois, d?atteindre le rythme atteint par la téléphonie mobile dans notre pays et dont la demande a connu une expansion remarquable ces dernières années. Le délégué général de l?ABEF, qui déplore cependant «un staff dirigeant en recul de ce qui est exigé sur le marché», a affirmé que les capitaux de pas moins de 11 nationalités différentes sont injectés dans les banques algériennes, ce qui d?après lui témoigne de la bonne santé de ces banques. Quelque 3.400 milliards de dinars ont été collectés en 2006, a-t-il soutenu. Dans un exposé, le représentant de l?Association des banques et établissements financiers fera savoir que les banques publiques ont financé jusqu?ici pour plus de 135 milliards de dinars quelque 95.000 projets relevant uniquement du dispositif de l?ANSEJ. Il reste, analyse le conférencier, que les produits qui connaîtront à court et moyen terme une véritable expansion seront immanquablement l?immobilier et le crédit à la consommation. Pour faire face au développement de l?activité des banques, M. Benkhalfa n?écarte pas l?idée de la création «d?agences de cotation ainsi qu?un observatoire des taux d?intérêt». Concernant la sécurisation de la place bancaire, le délégué général soutiendra que le secteur est le plus contrôlé de toutes les autres institutions. Informatiser plus, pour commettre moins d?erreurs, voilà en quelques mots l?objectif avéré de l?ABEF qui a appelé hier par le biais de son délégué général à «une décentralisation des agences bancaires». M. Abderahmane Benkhalfa a déclaré également hier qu?un dispositif anti-blanchiment d?argent sera mis sur pied prochainement pour contrôler la moindre transaction bancaire. Aucun autre détail n?a été donné toutefois sur ces mécanismes de lutte contre le blanchiment d?argent qui concerne, estime l?invité du forum d?El Moudjahid, toutes les autres institutions. Interrogé sur le rapport rédigé par des experts suisses et américains et qui mentionne que les banques algériennes ne maîtrisent pas encore la «gestion des risques management», le délégué général de l?ABEF a répondu que l?expertise en question est aujourd?hui dépassée.Enfin questionné sur le manque de liquidités ces derniers temps dans les agences postales du pays, le représentant de l?ABEF reconnaît l?existence du problème qui est dû, explique-t-il, à la détérioration du billet de 200 DA qui est manipulé plusieurs fois par jour et du coup rejeté par les machines à compter les sous. M. Benkhalfa a dans ce sens annoncé que les billets de 200 dinars vont être retirés des distributeurs de billets de banque (DAB). Ces derniers vont exclusivement distribuer les billets de 500 DA et 1.000 DA.