Ils seront jugés aujourd'hui Huit harraga interceptés au large d'Oran

Un groupe de huit candidats à l'émigration clandestine a été intercepté,vendredi, aux environs de 3 heures, à bord d'une petite embarcation de 4,80mètres de longueur, à environ 3 milles marins de la plage de la Madrague, surle littoral ouest d'Oran, a-t-on appris de source judiciaire.Les huit harraga, âgés entre 23 et 26 ans, qui avaient pris le départ lanuit même à partir d'une zone non surveillée près de la Madrague, ont été remispar les gardes-côtes aux services de la brigade de gendarmerie nationale d'AïnEl-Turck, qui les ont présentés hier au parquet d'Aïn El-Turck. Placées endétention provisoire, les huit personnes seront jugées aujourd'hui pourtentative d'émigration clandestine, indique la même source.Selon l'enquête préliminaire, les huit harraga ont versé 70.000 dinarschacun au propriétaire de l'embarcation, une des têtes présumées d'un importantréseau de passeurs et qui demeure activement recherché par les services desécurité, ajoute encore la même source. L'embarcation, des provisions quiétaient à bord et une somme de 182 euros ont été saisies, indique le procureurde la République adjoint du tribunal d'Aïn El-Turck près la cour d'Oran, quisouligne qu'il s'agit là de la troisième importante affaire d'émigrationclandestine traitée par sa juridiction.Par ailleurs, la tentative d'émigration clandestine vers l'Italie deshuit Algériens et qui a tourné au drame avec la mort de l'un d'eux au large dela Tunisie défrayait hier encore la chronique. Dans son édition d'hier, lequotidien tunisien Echourouq est revenu sur l'affaire.Selon le journal tunisien, le huitième passager, âgé de 22 ans,originaire d'Annaba, avait péri en haute mer et ses compagnons avaient gardéson corps à bord jusqu'à leur sauvetage par les gardes-côtes tunisiens au largede Tabarka. Selon le même journal, la dépouille de la victime a été déposée à lamorgue de l'hôpital de Tabarka et une enquête préliminaire a été ouverte aveccomme première procédure l'interrogatoire des sept rescapés pour déterminer lescirconstances exactes du décès du huitième passager. La traversée des huitharraga algériens qui ont pris le départ du port d'Annaba, il y a dix jours,pour rejoindre les côtes sud de l'Italie aurait pu se transformer en un drameautrement plus tragique, estimait Echourouq dans son édition d'hier.