Plus d'une centaine de commerçants de la friperie se sont rassemblés, hier,
devant le siège de la wilaya d'Oran pour exiger le gel de la mesure
d'interdiction de l'importation de la friperie. Brandissant des banderoles, ces
commerçants venus du marché d'El Hamri, de M'dina Jdida et d'autres quartiers
de la ville se disent lésés par une telle mesure annoncée par la loi de
finances 2012. En réalité, ils sont quelque 5.000 commerçants à activer à Oran,
entre importateurs légaux et commerçants vendeurs. Hier, les contestataires
n'avaient qu'une idée en tête, rencontrer le wali d'Oran pour lui exposer leurs
doléances et lui demander que cette mesure soit revue afin de leur permettre de
sauvegarder leur gagne-pain.
«Nous avons été transférés durant les années 90 au marché d'El Hamri et nous avons créé nos activités dans le cadre de
l'emploi de jeunes », ont indiqué des protestataires. Depuis, ces commerçants
sont contraints de s'acquitter de leurs droits notamment la taxe liée à
l'emplacement. Les importateurs quant à eux ont des registres de commerce et
payent leurs impôts, souligne la majorité d'entre eux. D'autre part, les
contestataires disent «ne pas arriver à comprendre comment les députés ont-ils
pu approuvé une telle loi alors que d'autres priorités passent avant la
friperie». «De plus, ajoutent-ils, cela a été fait dans la précipitation. Ils
ont décidé de stopper l'importation de la friperie sans étudier les
conséquences, notamment sur ceux qui vivent de la friperie. Et ils sont très
nombreux. De plus, dans tous les pays du monde, il y a des marchés de la
friperie, alors pourquoi, n'y a-t-il que nous qui l'interdisons?» Se disant
prêts à aller jusqu'au bout de leurs revendications, les marchands de la
friperie ajoutent que des contacts ont été entrepris avec les autres
commerçants des wilayas de l'Ouest pour dégager des démarches communes que les
concernés entreprendront dans les jours à venir. La création d'une coordination
regroupant les commerçants de la friperie au niveau national n'est pas à
écarter pour revendiquer le maintien de cette activité qui fait vivre plus de 5.000
pères de famille, à Oran. Hier, les protestataires ont été unanimes quant aux
démarches qu'ils vont faire suivre. «Nous allons observer chaque jour des sit-in
devant la wilaya jusqu'à ce que notre appel soit pris en charge», indiquent-ils.
Certains d'entre eux se sont déplacés à Alger et ont été empêchés de se
rassembler devant le siège du palais du gouvernement. Rappelons que cette
mesure d'interdiction a été votée dans le cadre de la loi de finances.
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Posté Le : 15/11/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : K Assia
Source : www.lequotidien-oran.com