Algérie

Ils se sont encore rencontrés mercredi dernier



Second round entre Belkhadem et Goudjil pour tenter de désamorcer la crise qui les oppose depuis deux ans. Un autre round préliminaire, mercredi dernier, sur lequel seul Salah Goudjil, coordinateur du mouvement de redressement et d'authenticité, a eu à s'exprimer. De ces premiers contacts, il n'en est rien ressorti de concret hormis le fait que les deux hommes ont pu se rencontrer et s'accorder sur le principe de ?régler? la crise. Les deux hommes ne sont, cependant, pas encore arrivés, selon M. Goudjil, au stade de discuter des modalités. Il faudra certainement plusieurs rencontres, nous précise M. Goudjil, pour arriver à la discussion approfondie sur ces modalités. Deux, trois, voire plusieurs rencontres. Précision de taille, même si l'ancien membre du comité exécutif du FLN reconnaît l'urgence étant donné la proximité des législatives du 10 mai prochain.Et c'est sur cette question que risquent d'achopper ces contacts. Cela d'autant plus les deux parties ont commencé à élaborer, chacune de son côté, ses listes électorales pour cette échéance. Avec cet avantage, comme le souligne notre interlocuteur, les prétendants à figurer sur ces listes, celles des redresseurs, se présenteront comme indépendants et donc soumis à la règle des 400 signatures, ils auront donc à tester leur popularité avec cette récolte. Une base populaire qui servira, précise-t-il, au classement des candidats. Celui qui aura récolté le plus de signatures sera placé en tête de liste. Ce baromètre peut s'avérer, en cas d'accord entre Belkhadem et Goudjil, d'une autre portée et pèsera comme condition de poids dans la perspective de la confection de listes uniques.
En effet, ces candidats, qui auront justifié de leur popularité suivant le volume des signatures qu'ils auront recueillies, auront un argument solide devant les candidats estampillés FLN dans la course pour figurer sur les listes. Car si la guerre des places fait rage au FLN où la désignation est faite selon des critères internes, les redresseurs ont vite trouvé la solution en renvoyant les potentiels candidats à la base. Les candidats auront ainsi, bien avant le scrutin, éprouvé leur popularité qui servira de critère pour les positionner sur les listes. D'où l'insistance de M. Goudjil sur les modalités qu'une source au FLN explique surtout par le temps qu'a duré la rupture entre les deux parties comme étant à l'origine des difficultés actuelles pour les deux hommes. Notre source prévoit d'ailleurs plusieurs rencontres entre eux, avant de les élargir à d'autres personnalités du parti.
Il s'agit plus, selon cette source, de rétablir la confiance et de se mettre d'accord sur la prochaine phase que de préalables posés par Goudjil. Il est est à remarquer, toutefois, que les redresseurs maintiennent leurs revendications notamment celle réclamant ?l'assainissement du Comité central des intrus?. Pour l'instant, on évolue à petits pas avec, rassure-t-on des deux côtés, au moins la conscience de la nécessité de ressouder les rangs du parti. Pas à n'importe quel prix, estime-t-on, côté redresseurs.
D B.


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