Courtisé en Ligue 1, en quête d'une sélection en juin chez les Fennecs, le buteur stadiste vit une fin de saison palpitante. Son club parviendra-t-il à le conserver ' Ce sera l'une des clés de cette fin de saison sous haute tension. Même si les dirigeants rémois espèrent que le traitement de ce dossier sensible ne perturbera pas une fin de championnat qu'ils souhaitent la plus sereine possible.
A l'entame de ce printemps lumineux, deux mois avant l'ouverture officielle du marché estival des transferts, le meilleur stadiste, Kamel Ghilas, fait l'objet de multiples sollicitations. Le leader du classement des buteurs de la Ligue 2 (13 buts) suscite les convoitises et trois clubs de l'élite, Toulouse, Lorient et Valenciennes, souhaitent l'enrôler le plus tôt possible. Sans attendre l'issue d'un championnat qui pourrait sourire à son club et donc compliquer les négociations.
La fade sortie de l'international algérien lundi face à Clermont (2-2) a conforté l'idée chez certains qu'il peine à gérer cette subite reconnaissance. Toujours très généreux dans l'effort, Kamel a subi le marquage d'Eugène Ekobo et manqua, à plusieurs reprises, de lucidité dans ses choix et dans ses initiatives. Et plus le temps défilait, plus son jeu manquait de justesse, voire de finesse. Sans doute l'une des explications aux difficultés rencontrées par les stadistes à trouver la faille face à dix
Clermontois vaillants mais pas invulnérables. Le buteur rouge et blanc faisait d'ailleurs profil bas au coup de sifflet final : «Jusqu'à la fin, nous aurons à disputer des matches au couteau comme celui-ci. Nous avons eu le tort de mal débuter, mais nous avons su réagir. On prend un point face à un concurrent direct. On aurait préféré en prendre trois».
Baromètre
Le Stade de Reims n'a pas attendu cette confrontation tendue avec Clermont pour se rendre compte qu'il ne pourra se passer de l'efficacité de son joueur emblématique pour réussir sa mission «remontée». Ghilas, c'est 13 buts (dont 8 à domicile), mais aussi trois passes décisives. L'ancien Cannois est devenu le baromètre d'une équipe qui possède encore autant de chances d'accéder en L1 que ses concurrents directs. Bref, quand Ghilas va, Reims va'
Dans cette dernière ligne droite, ses adversaires resserrent leur marquage, même si le natif de Marseille parvient toujours à s'en libérer en dézonant continuellement. Son jeu, entre les lignes, demeure d'ailleurs son meilleur atout. Mais quand des clubs de l'élite se pointent, quand Vahid Halilhozic envoie un membre de son staff superviser le Rémois avant de publier sa liste pour les trois matches internationaux de juin, difficile pour Kamel de faire comme si de rien n'était.
Si Ghilas a grandement aidé le Stade de Reims a retrouvé un statut plus digne de son passé, la performance collective de l'équipe cette saison a, effet inverse, accéléré l'émancipation d'un joueur longtemps méconnu en France pour avoir effectué l'essentiel de sa carrière à l'étranger (Guimaraes, Celta Vigo, Hull City). Une raison suffisante pour protéger leur buteur courtisé. Et, si possible, de le conserver encore quelques saisons en Champagne.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 16/04/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : In L'Union
Source : www.letempsdz.com