Algérie

Ils reviennent à la barre



Ils sont de retour. Eux, ce sont les grands procès ayant défrayé la chronique. Des dossiers liés aux affaires de corruption, de dilapidation, détournements, et trafic d'influence. La sixième chambre criminelle près la cour d'Alger aura fort à faire. Une quinzaine de procès y sont programmés. Les Premiers ministres Ahmed Ouyahia, Noureddine Bedoui, les anciens ministres Tahar Khaoua, Tayeb Louh, Abdelwahid Temmar, Abdelkader Ben Messaoud, Abdelmalek Boudiaf défileront devant la barre. À ces ministres s'ajouteront plusieurs walis de la République, des députés ainsi que de hauts responsables et cadres de l'Etat. Une liste d'appelés à la barre rehaussée par une pléiade d'hommes d'affaires et de directeurs d'entreprises aussi bien publiques que privées à l'instar de Mahiedine Tahkout, Anis Rahmani, Tahar Allache, Ali Haddad, sans oublier Saïd Bouteflika, conseiller de son défunt frère Abdelaziz. En somme, du beau monde pour de lourds dossiers. Ces procès s'ouvrent aujourd'hui. C'est ainsi que plusieurs dossiers sont programmés au niveau de la sixième chambre ciminelle d'accusation de la cour d'Alger. Il s'agit, entre autres, de l'affaire de l'ancien ministre des Finances, Mohamed Loukal, auparavant condamné à une peine de 6 ans de prison assortie d'une amende d'un million de dinars. Certes, cette fois, il sera poursuivi en tant que P-DG de la Banque extérieure d'Algérie (BEA). Une affaire suivie par celle incriminant l'ex-patron du groupe de presse Al-Athir, Mohamed Mokaddem, dit Anis Rahmani, et l'homme d'affaires Mahiedine Tahkout, tous les deux impliqués dans une affaire de corruption liée au transfert de fonds alloués à l'activité médiatique vers une autre destination et la possession de biens et d'avoirs financiers, à l'intérieur et à l'extérieur du pays. Est également au menu, le dossier de l'ancien ministre chargé des Relations avec le Parlement, Tahar Khaoua cité dans le dossier de l'ancien responsable de la modernisation au sein du ministère de la Justice, Abdelhakim Akka. Le dossier de l'ancien P-DG de la Société de gestion des services et infrastructures aéroportuaires d'Alger (Sgsia), Tahar Allache, et de 12 autres prévenus, poursuivis pour dilapidation de l'argent public, abus de fonction dans le but d'obtenir d'indus avantages, accord de privilèges injustifiés dans le domaine des marchés publics, demande d'indus avantages dans le domaine des marchés publics, ne laissera pas l'opinion publique de marbre. De quoi mettre de l'appétit en attendant le traitement, à partir du 25 septembre, des dossiers dans lesquels seront poursuivis l'ancien ministre des Transports et des Travaux publics, Abdelghani Zaalane, ainsi que l'ex-wali de Médéa, Mustapha Layadi. En parallèle, la dixième chambre criminelle de la cour d'Alger se penchera, le 20 septembre, sur le dossier impliquant Saïd Bouteflika, frère et conseiller du défunt président Abdelaziz Bouteflika, et l'ancien président du Forum des chefs d'entreprise (FCE), Ali Haddad. Ils sont poursuivis dans l'affaire de l'acquisition de la chaîne de télévision Al Istimrariya et pour délit d'enrichissement illicite. Une journée qui verra défiler à la barre l'ancien ministre de l'Habitat, Abdelwahid Temmar, ex-wali de Mostaganem. Tandis que le procès de l'ancien ministre du Tourisme, Abdelkader Ben Messaoud, et de ses collaborateurs, est prévu, devant la même chambre, pour le 11 octobre prochain. Et cela en attendant la programmation de l'affaire de la raffinerie «Augusta», acquise auprès de l'américain ExxonMobil, pour un montant de 720 millions de dollars, et impliquant l'ancien P-DG de Sonatrach, Abdelmoumène Ould Kaddour. En plus de ce dernier et de l'ex-Premier ministre Ahmed Ouyahia, sont impliqués dans cette affaire trois hauts dirigeants du groupe Sonatrach. D'autres affaires impliquant l'ancien Premier ministre, Noureddine Bedoui, l'ancien ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf et plusieurs walis de la République devraient être programmées pour octobre prochain. C'est dire que l'agenda est surchargé.


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