De nombreux jeunes chômeurs demandeurs d'emploi de la ville d'Arzew ont organisé en fin de semaine écoulée une action de protestation pour dénoncer leur marginalisation dans les opérations de recrutement et revendiquer leur droit au travail. Une grande partie des protestataires sont des diplômés universitaires en attente d'un emploi depuis plusieurs années.Les protestataires, qui ont organisé un sit-in devant l'agence locale de l'ANEM, ont affirmé que le recours à la protestation intervient après plusieurs actions similaires et après avoir lancé de nombreux appels en direction des autorités de la wilaya. Les jeunes chômeurs ont appelé le wali d'Oran à se déplacer sur place et prendre en charge leurs doléances et à revoir les critères de recrutement au niveau des entreprises.
Les jeunes, dont certains sont venus des communes limitrophes, affirment qu'ils ne peuvent plus accepter leur statut de chômeurs alors qu'ils résident dans une zone riche en opportunités d'emploi et où plus de 70 sociétés nationales et étrangères sont implantées.
Les protestataires se sont interrogés sur le rôle de la commission installée récemment par le wali d'Oran pour le suivi des placements des jeunes dans les entreprises et administrations. En effet, cette commission a été créée il y a plus d'un mois dans le cadre des efforts de prise en charge des préoccupations des citoyens, notamment celles liées à l'emploi et l'insertion des jeunes dans des postes d'emploi stables au niveau des différentes entreprises et sociétés, publiques et privées, implantées dans la wilaya.
La commission est composée d'un président, à savoir le chef de cabinet du wali, ainsi que des directeurs de l'emploi et de l'industrie et des mines, en plus du président de la Commission de développement local, de l'équipement, de l'investissement et de l'emploi de l'Assemblée populaire de wilaya (APW), selon la même source. Elle comprend également d'autres membres, à savoir le directeur de la Caisse nationale d'assurance sociale des salariés (CNAS) d'Oran et la directrice de l'annexe d'Oran de l'Agence nationale de l'emploi (ANEM), chargée du secrétariat de la commission, en plus des chefs de daïra concernés.
La commission se déplace aux sièges des sociétés publiques et privées pour collecter les offres d'emploi et veille au suivi de l'opération de placement des jeunes chômeurs, notamment dans les communes et les daïras de leur résidence, a-t-on encore fait savoir.
Il y a plus de deux mois, près d'une centaine de jeunes chômeurs de la daïra d'Arzew, âgés entre 25 et 46 ans, ont signé une pétition, accompagnée d'une lettre adressée au chef de daïra, pour dénoncer ce qu'ils qualifient de discrimination dans le recrutement par les différentes sociétés algériennes ou étrangères implantées dans la zone industrielle. Bien qu'ils soient résidents de cette daïra à proximité de la plus importante zone pétrochimique du pays, ces jeunes chômeurs se disent exclus et marginalisés de toute opération d'embauche effectuée par les différentes sociétés, sans motif justifiant ce refus de recrutement.
Selon les représentants de ces jeunes, «nous demandons notre droit au travail dans cette zone qui regroupe un nombre important de sociétés, à l'exemple de Sonatrach, Tosyali, Total, Sorfet et bien d'autres et nous ne comprenons pas pourquoi les jeunes, habitant Arzew, sont toujours écartés des opérations de recrutement qui sont effectuées». Pour les représentants des signataires de la pétition, «toutes nos tentatives auprès de l'Agence de l'emploi (ANEM d'Arzew) pour régler le problème ont été vaines. Nous n'avons reçu que des promesses sans suite au moment où les recrutements continuent sans faire appel aux jeunes d'Arzew». Devant cette situation, ces jeunes demandent l'intervention du chef de daïra pour prendre en charge leurs revendications et instaurer l'égalité des chances dans le recrutement sans «favoritisme et passe-droits», selon leurs déclarations. Il y a lieu de signaler que l'année dernière, de jeunes chômeurs avaient organisé un rassemblement de protestation, bloquant la voie ferrée de la ligne Oran-Arzew.
A l'instar de leur précédente action de contestation, les jeunes avaient revendiqué le droit à un emploi dans les zones industrielles, du port, etc. A l'origine de ce malaise, la détérioration de leur cadre de vie et le chômage, selon un représentant des contestataires.
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Posté Le : 14/03/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : D B
Source : www.lequotidien-oran.com