ILS REDOUTENT UN REMAKE DE L'ANNEE DERNIÈRE DES ETUDIANTS INQUIETS

À quelques jours de la rentrée universitaire, les étudiants se posent toujours la question de savoir dans quelles conditions se déroulera la saison 2011-2012.
En effet, plusieurs étudiants de la faculté des sciences politiques et de l'information d'Alger 3, à l'image des autres universités du pays, ont clairement affiché leur courroux quant à cette entame qui, selon leurs dires, s'annonce perturbée, voire agitée. 'Après plusieurs grèves nous n'avons pas encore vu le bout du tunnel', dira un étudiant en sciences politiques et relations internationales. Et d'ajouter : 'Nous n'avons eu que des promesses'. Rappelons, dans ce contexte, que l'année écoulée a été marquée par l'éclatement de plusieurs mouvements de protestation. Des étudiants ont passé plusieurs nuits à la belle étoile devant les locaux du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Rachid Harraoubia, pour revendiquer notamment, l'annulation du système LMD et le retour au système classique. Des milliers d'universitaires ont bravé l'interdiction de marcher dans la capitale en battant le pavé à quelques mettres du siège de la présidence, à El-Mouradia. Récemment, le ministre, avait annoncé que 'toutes les revendications pédagogiques de la communauté universitaire ont été prises en charge et satisfaites'. Il a lors de sa dernière sortie médiatique, mis en garde les étudiants contre 'des rumeurs' faisant état de la suppression de certains diplômes universitaires. Le ministre de tutelle s'est également permis de faire entendre que son département est inquiet à propos de ladite rentrée, et ce, en affichant son souhait qu'elle soit 'calme'. Les étudiants, de leur côté, ont des avis mitigés allant de l'optimisme au rejet catégorique de l'appel du ministre. 'Je suis pour une rentrée calme', a clamé Zahra, étudiante en sciences de l'information et de la communication. En revanche, sa complice estime que 'le scénario de l'année écoulée se rééditera, sans doute, cette année'. Deux avis qu'Ahmed, étudiant en poste graduation, ne partage pas. Prudent, il avoue 'qu'il faut attendre la rentrée pour juger'.
Nouara Kribel