Une quarantaine d'agents de droit local, travaillant aux consulats de France à Alger et Annaba, observent, depuis hier, une grève pour dénoncer la décision prise par l'ambassade d'annuler leur rémunération partielle en devises.
Une mesure appliquée uniquement au personnel binational et non aux expatriés. « C'est une discrimination flagrante. Nous exerçons sous la même tutelle et dans les mêmes conditions. Pourquoi alors faire la différence entre le personnel ' Nous refusons toute discrimination salariale. Nous avons clairement expliqué cela à notre hiérarchie et un préavis de grève lui a été transmis, pour l'informer que le personnel a décidé d'observer un arrêt de travail tous les lundi et mardi, jusqu'à ce que nos doléances soient acceptées », a déclaré un des agents du consulat d'Alger. Contactée, Mme Forgeron, conseillère chargée de la communication à l'ambassade de France, a reconnu le droit des agents à la grève, tout en affirmant que la décision en litige « n'est pas négociable parce qu'elle a été prise pour se mettre en conformité avec la législation algérienne ».Mme Forgeron a précisé que l'ambassade n'a fait qu'appliquer une mesure édictée par la Banque d'Algérie, qui impose « la rémunération en dinars du personnel de droit local », pour éviter que la partie devises ne soit échangée en contrepartie du dinar sur le marché parallèle de la devise. « Nous ne pouvons pas être en violation de la législation », a déclaré Mme Forgeron. Elle a tenu à revenir sur les différentes mesures prises par l'ambassadeur en faveur de ses agents en Algérie. Selon elle, l'ambassadeur a tout fait pour arracher deux augmentations salariales. « La première de 3% et la deuxième de 4,7%, ce qui donne 7,7% d'augmentation et ce, en dépit des décisions de restrictions budgétaires prises par le gouvernement dans le cadre de la crise financière. L'ambassadeur s'est battu et n'a ménagé aucun effort pour obtenir une indexation des salaires de tout le personnel au coût de la vie », a expliqué la diplomate. Pour elle, la rémunération en devises pour les agents locaux ne peut plus être réinstaurée et, de ce fait, ne peut être négociable, car il y va, a-t-elle conclu, de l'application de la réglementation du contrôle des changes en Algérie.
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Posté Le : 12/01/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Salima Tlemçani
Source : www.elwatan.com